Pour participer au prochain atelier consacré à la fabrication de ses propres produits d’entretien, consulter la page agenda.
Atelier fabrication de produits d’entretien
Introduction
Les produits d’entretien ne sont pas sans danger pour la santé et ont un lourd impact environnemental. Ils contiennent de nombreuses substances toxiques qui aboutissent dans les eaux et affectent la vie aquatique. Ils génèrent aussi beaucoup de déchets d’emballage.
Par ailleurs, ils affectent aussi la santé humaine, en particulier celle des personnes fragiles et des enfants. En effet, bon nombre de leurs composants sont allergisants, voire cancérigènes, tant par contact avec la peau que par inhalation des substances volatilisées dans l’air : tensio-actifs pétrochimiques, conservateurs et parfums de synthèse, solvants, etc. Nous sommes ainsi exposés de manière chronique à des cocktails complexes de polluants qui s’accumulent dans notre organisme et peuvent affecter notre santé.
Sous l’influence de la publicité, le consommateur démultiplie les produits d’entretiens et vide un peu plus son portefeuille par l’achat de produits coûteux et très proches, généralement fort dosé en…eau.
En premier lieu, il faut aérer au minimum 2 x 15’ par jour. Le flot d’air frais chassera microbes et acariens, gaz toxiques : les émanations de certaines peintures, les colles des meubles à base de formaldéhyde, le radon de la cave…
Et ensuite, de l’eau, des éponges et lavettes à base de microfibres, un peu de savoir faire et quelques produits fait maison et très bon marché feront l’affaire.
Selon une étude de la Croix-Rouge de Belgique, un ménage moyen dépense facilement 250€ par an en divers produits d’entretiens. En les réalisant soi-même avec quelques produits de base peu couteux, on peut facilement ramener ce budget à 50€ par an.
Le savon d’Astérix
Les plus anciens, difficile de donner une date, réalisaient un savon mou grossier en cuisant des graisses (le saindoux du sanglier d’Obélix) avec de la cendre de bois (potasse).
Il y a environ 2000 ans, le procédé s’améliore par le mélange de jus de cendre (potasse) avec de la chaux vive. La graisse était alors cuite avec la potasse devenue caustique. A la fin de la réaction, la pâte de savon était séparée du liquide par ajout de sel.
Le savon d’Alep (Syrie), le plus ancien des savons durs
Depuis VIII° siècle, ce savon est fabriqué à base d’huile d’olive et d’huile de laurier que l’on verse dans un grand chaudron avec de l’eau et de la soude caustique (cendre de salicorne à l’origine) Cette huile se transforme progressivement en savon (saponification) après une cuisson de plusieurs jours dans des grands chaudrons en cuivre. Après lavages (plusieurs pour enlever la soude caustique restante non consommée par la saponification), on ajoute l’huile de baies de laurier. Le savon est ensuite étalé sur le sol. Après refroidissement et solidification de la pâte vient la découpe manuelle en pains de savon. Ce n’est qu’après une longue période de séchage au soleil et dans un local aéré (9 mois) que le savon est commercialisé. En séchant, il prend une couleur brune, seul le cœur reste vert.
Ce savoir faire s’est exporté par les croisades. Il a donné naissance au savon de Marseille. Le savon d’Alep est à l’origine des savons durs que nous connaissons aujourd’hui à base de soude. Les savons mous, beaucoup plus anciens, sont à base de potasse (cendre de bois) et de graisse animale ou végétale.
Ne connaissant aucun adjuvant, colorant, parfum…il est particulièrement indiqué pour les peaux sensibles et les personnes allergiques. La glycérine (produite par la réaction de saponification) aura tendance à s’évaporer lors de la très longue cuisson.
On le sait moins mais c’est un excellent antimite.
Le savon de Marseille (procédé discontinu marseillais)
C’est un savon qui est fabriqué selon le procédé dit « discontinu marseillais » avec cuisson tout comme le savon d’Alep. Ce procédé a l’avantage de permettre de soustraire la glycérine. Sa valeur marchande est nettement plus élevée que le savon. La glycérine est utilisée pour élaborer des bougies, dentifrices, crèmes hydratantes,…
Le savon de Marseille, devait contenir au minimum 63% d’acides gras et ces acides gras était composés au minimum de 72% d’huile d’olive (d’arachide si savon de Marseille blanc) et le reste composé d’huile de coprah et de palme. Il ne pouvait pas y avoir de tensioactifs de synthèse, colorants,…
L’appellation « Savon de Marseille » n’étant pas vraiment protégée, la plupart sont fabriqués, comme les autres savons, au départ de baudillons importés d’Asie du sud-est (Indonésie, Malaisie). Ces baudillons sont généralement fabriqués à base de graisse végétale (palme) et/ou animale (sodium talowatte)
Réaliser soi-même des savons durs à base de soude caustique : attention, danger !
Description du procédé à froid :
La soude caustique (NaOH) provoque de graves brulures en cas de contact avec la peau de même qu’en cas d’inhalation, de contact avec les yeux ou d’ingestion. Elle se présente sous forme de cristaux. Si en prend dans ses mains, dans un premier temps, il ne se passe rien. Mais la soude va rapidement réagir avec l’humidité de la peau et provoquer de graves brûlures. Et pourtant, c’est grâce à elle que l’on fabrique de merveilleux savons ultra doux pour notre peau.
Prévoir des gants, un masque, des lunettes de protection, des vêtements à manches longues et une bouteille de vinaigre pour neutraliser la soude au cas où… Réserver les ustensiles utilisés au seul usage de la fabrication de savon, ne les utiliser plus pour la cuisine. Eviter l’aluminium et l’émail ébréché. Faites vos mélanges à l’extérieur ou dans une pièce bien aérée. Ne respirer pas les dégagements de vapeurs…
Voici un exemple de recette tirée du blog http://secretsdefee.canalblog.com/archives/2006/07/31/2385432.html
134gr de soude caustique
300gr d’eau
250gr d’huile de coco
200gr d’huile de palme
300gr d’huile de pépins de raisins
200gr d’huile d’olive
5ml d’huile essentielle de lavande
2 c. à soupe de graines de pavot
Il est impératif de respecter les ingrédients et les quantités à la lettre. Chaque matière grasse a un indice de saponification spécifique. A la moindre modification, il faut tout recalculer. La recette de base pour 1000gr de graisse végétale est de 133gr de soude et 378gr d’eau.
Peser 134gr de soude et la verser dans 300gr d’eau contenue dans un récipient en plastic ou inox. Le plonger dans un bain marie d’eau froide. Ne jamais faire l’inverse, une réaction chimique indésirable se produirait avec des projections de liquide caustique !
La dissolution de la soude dans l’eau est extrêmement exothermique et dégage beaucoup de chaleur et peut provoquer des dégagements brutaux de vapeur entraînant des gouttelettes brûlantes de soude.
Le fait que le récipient est plongé dans un bain marie d’eau froide va limiter cet échauffement. Mélanger avec une spatule et laisser dans le bain marie jusqu’à ce que la température descende à 40°C environ.
Verser une à une les huiles dans un récipient que l’on maintiendra dans un bain marie d’eau chaude pour faire fondre les graisses solides et obtenir une température de 40°C également. Si l’on utilise une recette avec uniquement des huiles liquides, on peut travailler à la température ambiante et éviter ainsi l’achat d’un thermomètre. Il faut toutefois que les deux mélanges huiles/eau et soude soient à la même température. Il faut donc laisser refroidir plusieurs heures le mélange eau/soude
Lorsque les deux sont à 40°C, verser la soude dans les huiles et mixer avec un mix-soupe électrique. Quant le mélange s’épaissit, qu’il se forme des traces à la surface, le savon est terminé et le long travail de saponification peut commencer. Cet à ce moment que l’on peut incorporer les 5 ml d’huile essentielle de lavande et les 2 c. à s. de graines de pavot.
Verser dans des moules, les moules en silicone vont très bien. Recouvrir d’un film plastic et laisser sécher 24 à 48h à température ambiante avant de les démouler. Attention, les savons devront encore sécher pendant un mois avant d’être utilisé.
Pour la petite vaisselle, mettre des gants, racler le savon résiduel avec de l’essuie-tout avant de rincer et réserver ce matériel à l’usage exclusif de fabrication de savon.
La réaction de saponification se résume à :
ACIDE GRAS + BASE FORTE < == > SAVON (80à85% ?) + GLYCEROL (10 à 15% ?)
Acide gras = huile, beurre, matière grasse animale, …
Base forte = soude caustique (NaOH), lessive de soude, potasse caustique (KOH), …
Glycérol = glycérine (HOH2C–CHOH–CH2OH)
Savon (= matière grasse diverse + COONa)
Le glycérol se présente sous la forme d’un liquide transparent, visqueux, incolore, inodore, non toxique et au goût sucré. Il est soluble dans l’eau. Il a un effet hydratant pour la peau et est utilisé comme solvant dans les cosmétiques.
C’est l’ingrédient de base des crèmes hydratantes. Il est utilisé dans les dentifrices, les bougies,….
Le glycérol a une valeur marchande 10 fois supérieure à celle du savon. Il est donc systématiquement enlevé malgré son haut pouvoir hydratant. Seuls, les petits artisans qui saponisent eux-mêmes à froid peuvent garantir un savon riche en glycérine.
Propriétés
Le savon est un tensioactif. Les molécules de carboxylates (R-CO2-Na) sont dites amphiphiles : elles sont formées d’une longue chaîne dont une extrémité, polarisée négativement, est hydrophile alors que l’autre extrémité est lipophile. L’extrémité lipophile accroche les graisses. L’extrémité hydrophile est attirée par l’eau. La molécule de savon et la graisse sont donc entraînées avec l’eau de rinçage.
Lors de la toilette, le savon dissout la graisse constituant le film hydrolipidique qui recouvre la peau (qui sert à la protéger et à retenir son eau) La graisse est entraînée dans l’eau avec les saletés (sueur, poussières, maquillage…) qu’elle contient. Le lavage assèche donc la peau, jusqu’à ce que le film hydrolipidique se reconstitue, au bout de quelques minutes grâce à l’action des glandes sébacées. Cela est vrai pour le lavage au savon, mais aussi pour le lavage avec un gel douche.
Le savon est basique. Son pH se situe entre 9 et 10. Lors de la toilette, il perturbe la légère acidité de la peau dont le pH moyen est de 6,5. Une peau « sèche » sera plus acide avec un pH situé entre 5,2 et 6,5 tandis qu’une peau dite « grasse » bénéficiera d’un pH situé entre 6,5 et 7.
Dans une eau dure, les molécules du savon réagissent avec les ions calcium et forment des dépôts de sels de calcium. Il faudra donc une plus grande quantité de savon pour se laver. Pour éviter ces inconvénients, on ajoute aujourd’hui aux savons des agents anticalcaires comme l’EDTA.
Du savon sans savon
Pour répondre à la croyance que le savon aurait un effet déshydratant pour la peau et, pour offrir une alternative aux personnes allergiques au savon, l’industrie a mis au point un savon sans savon à base de tensio-actifs de synthèse issus de la pétrochimie dont le pH est de 7 comme la peau. Ces « savons » ont tendance à trop dissoudre le voile lipidique qui recouvre la peau. La peau est plus facilement irritée et les glandes sébacées ont plus de mal à rétablir le film hydrolipidique. De plus, les tensio-actifs de synthèse utilisés peuvent également être une source d’allergies.
Le savon idéal à base de soude et de corps gras est celui qui, après la saponification contient encore sa glycérine (= effet hydratant). Dans les savons industriels, la glycérine est soustraite pour être utilisée dans divers produits cosmétiques. De plus, la glycérine a tendance à boucher les extrudeuses.
Le maître choix serait donc le vrai savon d’Alep ainsi que les savons réalisés par des artisans qui réalisent eux même la saponification sans (pouvoir) extraire la glycérine.
Du savon sans savon à base de glycérine
La glycérine a un effet très hydratant mais n’a pas d’effet lipophyle. Elle fait partie de la famille des sucres et elle est naturellement transparente. Vendue sous forme de pain transparent, elle fond à 60°C. Il est alors facile et sans danger de la colorer avec des colorants alimentaires avant de la mettre en moule. De nombreux effets sont possibles.
Du savon surgras
C’est un savon qui, à la base, est réalisé avec moins de soude caustique. La saponification n’est pas complète et il reste des huiles non saponifiées. Ces huiles vont augmenter l’effet hydratant et adoucissant du savon. S’il s’agit d’un savon tout à fait artisanal sans conservateur chimique, les graisses non saponifiées risquent de rancir au bout de quelques mois.
Du savon aux huiles nobles : jojoba, argan,…
Pour garder les qualités de ces huiles, il faut éviter de les chauffer. Soit on les incorpore dés le départ si on utilise le procédé de saponification à froid, soit on les ajoute aux boudillons de savons (la saponification a déjà eut lieu) avant le moulage
Pour votre toilette, n’abusez pas du savon
Si vous enlevez en profondeur le film lipidique qui vous protège, vos glandes sébacées vont mettre plus de temps à le rétablir. C’est une période critique pendant laquelle votre peau est sans protection. Cette période est propice à la prolifération de bactéries, champignons…
D’un point de vue toxicologique
Le choix des matières grasses de départ ne semble pas avoir d’incidence. Par contre, certains additifs peuvent poser des problèmes : colorants, conservateurs, anti-calcaire, agent moussant…
Réaliser soi-même du savon mou à base de potasse caustique : attention danger !
La potasse caustique (KOH) ou hydroxyde de potassium est tout aussi dangereuse que la soude.
Le savon mou se présente sous forme savon noir ou de savon liquide et transparent tel que le shampoing, le savon mains,…
Du savon noir liquide (3%) dilué dans de l’eau tiède = excellent nettoyant de surface ou shampoing pour animaux ou encore anti-pucerons.
Essai de définition d’un produit d’entretien écologique ?
– matières premières locales d’origine végétale ou minérale, bon bilan carbone
– produits naturels ou de synthèse
– substances ou préparations dangereuses, voire toxiques interdites ou limitées
– colorants ou parfums naturels
– procédés de fabrication écologique recourant à de l’énergie renouvelable dans des locaux écologiques en matériaux renouvelables
– contenant du produit écologique, éco-recharges
– limitation du volume et du poids, des transports
– efficacité du produit
– optimalisation des conseils d’utilisation de manière à évité le gaspillage
– pas de dégagement de substances nocives, pas d’irritation de la peau, pas d’allergène…
– biodégradabilité et limitation de la toxicité pour les microorganismes aquatiques
Bref, il y a tellement de critères que seul un écobilan par type de produit peut aider à les classer sur ce critère.
Un savon naturel à base d’huile d’olive peut présenter un écobilan plus défavorable par rapport à un savon issu de la chimie de synthèse. En effet, les oliviers, il faut les planter, les entretenir, récolter les olives, les presser, les transporter…
Le résultat de tout nettoyage est influencé par 4 facteurs inter-dépendants, regroupés dans le cercle de Sinner
Si l’un des facteurs est diminué, on doit obligatoirement compenser cette perte en augmentant un ou plusieurs des autres facteurs.
1er Facteur: Action chimique
Représente l’action d’une solution détergente alcaline ou acide. Cette action est augmentée ou diminuée par la concentration de produit pur, contenu dans la solution (mélange eau + produit) .
2eme Facteur: Action mécanique
C’est l’action du tambour de la machine à laver, éventuellement augmenter avec des boules de lavage, ce qui va provoquer des frottements et une pression qu’il faudra moduler en fonction de la résistance mécanique du linge.
3eme Facteur: Action température
La température de l’eau dans la dilution de produit : L’eau chaude favorise la détergence d’un produit, et les différents pouvoirs (pouvoir mouillant, séquestrant du calcaire).
Cette notion se retrouve dans le cas des lave-vaisselles et lave-linge où l’impact de la température a une influence directe sur le résultat.
4eme Facteur: Temps d’action
Pendant les opérations de nettoyage, le temps d’action est combiné à l’action chimique.
C’est le fait de laisser le produit agir sur le support, qui accroît son pouvoir nettoyant.
Réaliser son produit vaisselle, une recette de Raffa
Pour 1 litre, récupérer un ancien flacon de produit vaisselle, à l’aide d’un entonnoir, versez successivement :
– 3 c. à soupe (75gr) de cristaux de soude (Na2CO3) aussi appelé carbonate de sodium ou de soude = hydrolyse les matières organiques, détartre, dissout les matières grasses…, mais dans ce cas pas de mousse. Diluer les cristaux de soude dans de l’eau très chaude. Les cristaux de soude sont fabriqués (procédé Solvay) avec du sel (NaCl) et de la craie (CaCO3)
– 300 ml de produit vaisselle écologique ou dissoudre du savon de Marseille dans 300ml d’eau chaude.
– 2 c. à café (20gr) de bicarbonate de soude (NaHCO³), ce qui va augmenter le pH, l’alcalinité et renforcer l’efficacité des tensioactifs (facultatif)
– 2 c. à soupe (50gr) de sel de cuisine si l’on veut un produit plus sirupeux à diluer séparément dans un peu d’eau chaude (facultatif)
– – quelques gouttes d’huile essentielle de lavande aspic, pin sylvestre, citron ou menthe poivrée pour leurs propriétés antiseptiques et leur bonne odeur de propre. Les H. E. ne se diluent pas dans l’eau. Il faut au préalable les diluer dans une c. à soupe d’alcool à brûler (facultatif) Les H.E. ayant la propriété de traverser la barrière de la peau, les femmes enceintes, les jeunes enfants, les personnes allergiques se méfieront des H. E. L’alcool à brûler évite aux éléments en suspension de se figer ou de précipiter. On peut en mettre quelque c. à s.
– bien agiter et compléter avec de l’eau
N.B. : + 1 c. à soupe de glycérine = nettoyant multi-usages
Ne pas oublier d’ajouter un filet de vinaigre d’alcool blanc (= acide acétique dilué) dans l’eau de rinçage pour enlever l’excès de mousse et de calcaire. Vos verres vous remercieront!
Variante : 50% savon au bois de Panama + 50% vinaigre d’alcool blanc + H.E. selon vos envies du moment.
Encore plus simple, le liquide vaisselle tel que fabriqué et utilisé au XIXème et au début du XXème siècle :
Mettre une petite poignée de cristaux de soude (= puissant dégraissant) dans l’eau de vaisselle et rincer avec de l’eau à la quelle on aura ajouté un filet de vinaigre d’alcool blanc. Le vinaigre est absolument nécessaire pour enlever l’impression de toucher gras due à la soude. En réalité, le vinaigre (= acide faible) neutralise les cristaux de soude (= base faible) en générant un sel et de l’eau.
La soude (alcalin = base, pH supérieur à 7) peut à la longue irriter les mains, il faudra alors se résoudre à travailler avec des gants.
Dans le Larousse Ménager de 1926, on conseillait même d’épaissir le « bouillon » de vaisselle avec du son avant de le donner aux animaux de la ferme.
Attention : les ustensiles en aluminium ne font pas bon ménage avec les cristaux de soude, ils se colorent en noir et… reprennent leur couleur d’origine si on les trempe dans de l’acide (vinaigre). Au niveau de la santé, l’aluminium est soupçonné de provoquer l’Alzheimer. En fait, des particules d’aluminium peuvent se détacher en milieu acide. C’est le cas si, par exemple, vous cuisez du poisson en papillote dans du papier alu et y verser un filet de jus de citron.
En réalité, l’aluminium est sensible aux acides ET aux bases. Il se dissout dans les deux cas mais en ions différents, Al3+ en milieu acide et AlO2– en milieu basique.
Si vous avez une peau très sensible, il est préférable de porter des gants. En cas de contact avec les yeux, rincer abondamment.
Dans tout les cas, vous pouvez prolonger votre liquide vaisselle classique en l’allongeant avec des cristaux de soude préalablement dilué dans de l’eau chaude.
Des économies du côté du lave-vaisselle
Du côté du produit lessiviel :
Les poudres écologiques pour lave-vaisselle contiennent généralement de l’acide citrique, des cristaux de soude et du percarbonate de soude. Ce trio récure, enlève la saleté et fait briller. Certains fabricants ajoutent des sillicates qui détachent la graisse et la saleté. D’autres ajoutent des enzymes pour « manger, diviser » la nourriture que vous laissez dans vos assiettes au cas où vous ne les rincez pas !
On peut faire plus simple en remplaçant la moitié de la dose de votre produit habituel par des cristaux de soude plus économiques ou n’utiliser que des cristaux de soude.
Si vous n’utilisez que des cristaux de soude, évitez de travailler à basse température car ces derniers auront du mal à se dissoudre et n’utilisez que du vinaigre d’alcool blanc comme produit de rinçage. Les cristaux de soude ne conviennent pas pour l’aluminium qui va noircir. (Et reprendre sa couleur après un trempage dans du vinaigre) En surdosage, ils vont laisser un voile blanchâtre sur l’inox.
On peut aussi créer sa propre poudre en mélangeant dans un blender :
150g de cristaux de soude (= solubilise les graisses et neutralise le calcaire) avec
15g de savon en paillettes (solubilise les graisses) Pas plus si non, on va faire de la mousse. Le lave-vaisselle n’est pas prévu pour cela.
50g de bicarbonate de soude = augmente les performances des cristaux de soude, du savon, fait briller le verre et désodorise.
Ou 50g d’acide citrique = donne un P.H. légèrement acide ce qui va dissoudre les ions calcium et magnésium.
Ajouter 3 c. à c. rases de ce mélange dans le bac à produit du lave-vaisselle.
On ne peut pas mettre ensemble le bicarbonate et l’acide citrique, ils vont réagir ensemble et dégager du CO².
Ajouter encore une demi c. à c. rase de :
perborate de soude (= blanchissant : libère de oxygène qui va fractionner les molécules organiques, nettoie, désodorise)
Il vaut mieux ajouter le perborate de soude au dernier moment. A la longue, le perborate réagit avec les autres ingrédients, la poudre se transforme en une pape semi-liquide.
Attention : cette recette ne convient pas à l’aluminium qui aura tendance à noircir.
Travailler à une température élevée 55 à 75°C. Le perborate est peu actif à 40°C.
Si on incorpore à sec le perborate et le bicarbonate au mélange cristaux/savon, il y a une réaction, de l’eau se forme et on obtient une sorte de pâte semi-liquide.
Personnellement, je mets une grosse cuillère à café de cristaux de soude, 1 c. à c. rase de ma poudre à lessiver maison et une petite c. à c. d’acide citrique.
Du côté du produit de rinçage :
Les produits du commerce contiennent généralement un peu d’acide citrique (pour dissoudre les éventuelles traces de calcaire si l’adoucisseur d’eau à mal fonctionné), de l’alcool pour accélérer le séchage et un tensioactif non ionique (= savon non moussant)
On peut très avantageusement le remplacer par du simple vinaigre d’alcool blanc pur ou le mélanger avec votre produit de rinçage habituel. C’est quasi impossible pour un particulier de se procurer du tensioactif non ionique en petit conditionnement. On peut toutefois, au début de chaque cycle mettre une coquille de noix de lavage dans le fond de la cuve. Celle-ci va dégager de la saponine, du savon non moussant. Pensez quand même à nettoyer le fond de votre cuve et votre filtre de temps en temps.
Le vinaigre d’alcool blanc, à la longue, peut endommager la tuyauterie (joints) du lave-vaisselle. On peut le remplacer par de l’acide citrique (1c. à s, dissoute dans 25cl d’eau)
Et du côté de l’adoucisseur
Du simple gros sel de cuisine (NaCl) pur suffit, éviter les sels marins ou aromatisés. Le gros sel, vendu à prix d’or, pour les adoucisseurs de lave-vaisselle ne contient pas d’anti agglomérant susceptible d’abîmer, à la longue, la résine de l’adoucisseur.
De temps en temps, réaliser un cycle à vide sans détergeant mais en vidant au fond de la cuve une bouteille de vinaigre d’alcool blanc (= détartrage).ou mieux, 2 grosses cuillère à soupe d’acide citrique. En profiter pour nettoyer le filtre, les joints, curer les gicleurs des bras de lavage,…
Verser le vinaigre au début du cycle après que la pompe aie évacué les eaux résiduelles, si non, tout le vinaigre va être éliminé dès le départ.
ATTENTION : ça fonctionne très bien, mais employer du vinaigre peut entraîner, à la longue, des traces permanentes sur les surfaces métalliques. Les produits industriels vendus dans le commerce sont à base d’acide citrique ou formique, ou autres encore, mais des adjuvants d’acide lactique entre autres empêchent la corrosion des pièces métalliques en contact avec le détartrant. Cette remarque est sans fondements si les pièces métalliques sont en acier inoxydable.
De la lessive à base de plantes ou de cendres de bois
La saponine est une substance ayant le pouvoir de faire mousser l’eau. Il est possible de l’extraire en effectuant une décoction de certains végétaux : les racines de la saponaire, les feuilles de lierre, le marron d’inde épluché et râpé, l’écorce de Savonnier ou savon au bois de Panama (Koelreuterie paniculata).
Le mot lessive à l’origine veut dire l’eau coulée sur les cendres et le mot savon provient du mot saponine.
Recette de lessive à base de saponaire
La saponaire est une herbe que l’on utilisait abondamment en Europe avant le XVIIIe siècle, l’époque à laquelle commença la fabrication industrielle du savon. Les racines de saponaire contiennent la plus grande part des principes actifs de la plante. Mises en décoction à 60 g par litre d’eau, elles produisent une mousse détergente qui peut être employée comme shampooing ou savon végétal.
Coupez les racines de saponaire en petits morceaux, jetez-les dans l’eau (non calcaire) lorsqu’elle bout, mettez le linge dans cette eau et faites bouillir comme s’il s’agissait d’une lessive du commerce. Attention, les blancs ont tendance à jaunir.
Recette de lessive à la luzerne
- 100 g de racine de luzerne.
- 1 litre d’eau.
La luzerne (Medicago sativa), appelée aussi sainfoin, est très couramment cultivée. C’est une plante vivace, dont vous arracherez la racine à n’importe quelle saison. Lavez, séchez cette racine, coupez-la en petits dés et jetez-la dans l’eau bouillante comme la racine de saponaire. Faites bouillir une demi-heure.
Lessive aux marrons d’Inde
1 kg de marrons d’Inde décortiqués pour 3 litres d’eau, 1 heure.
Le marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum) fleurit dans tous les jardins publics de France, de Belgique ….
Ramassez un grand panier de marrons, et décortiquez-les, broyez-les dans un mortier et jetez le tout dans de l’eau bouillante (la décoction doit bouillir pendant une heure). Ensuite, passez au tamis, recueillez le jus, mettez-le en bouteilles, c’est une bonne lessive pour les tissus et lainages de couleur sombre.
Lessive aux feuilles de lierre
Le lierre grimpant (Hedera hélix) résiste bravement à toutes pollutions citadines, et il s’accommode de tous les sols ou presque. Cueillez une centaine de feuilles, jetez-les dans l’eau bouillante pendant dix à quinze minutes. Retirez du feu, et laissez refroidir. Écrasez les feuilles au moulin à légumes à gros trous (ou pressez-les avec les mains). Remettez-les dans le jus, puis passez le tout au-dessus d’un tamis. Dans ce jus tiède, vous pouvez mettre à tremper les soieries, les lainages fragiles, tous les tissus que vous voudrez, exactement comme si vous utilisiez un détergent du commerce. Vous pouvez aussi verser tout le jus dans le tambour de la machine à laver.
Si les feuilles se conservent longtemps, le jus beaucoup moins. Il faut refaire bouillir des feuilles lors de chaque lessives ou conserver le jus quelques jours au frigo. Ne pas boire le jus, c’est toxique ! Exemple de dose : 36g de feuilles pour 2litres d’eau.
Avec des noix de lavage indienne
La noix de ce noisetier (Sapindus Mukorossi) typique d’Asie (Inde, Népal, Japon, Chine, l’Himalaya en général) n’est pas comestible. L’écorce possède de la saponine, une substance végétale qui produit une solution savonneuse dans l’eau. Les indiens l’utilise depuis des siècles pour laver leurs vêtements. Il suffit de mettre 8 demi-coquilles dans un petit sac en tissu et de le glisser dans le tambour. On peut même les réutiliser une deuxième fois si on ne dépasse pas les 60°C, voire trois utilisations si on ne dépasse jamais les 30 à 40°C. Après utilisation pour la lessive, on peut encore les faire bouillir 10’ dans un litre d’eau pour solubiliser le restant de la saponine. On obtient alors un litre de savon liquide multi usages et sans risques d’allergies. Ensuite, les noix peuvent finir leur vie dans le compost.
Au niveau efficacité, cette lessive convient pour du linge de couleur peu souillé. S’il y a des taches, il faut mettre du détachant au préalable. Pour les blancs, il faut ajouter un blanchissant. Si vous lavez des blancs sans rajouter de blanchissant, ils vont grisonner rapidement. C’est normal, l’écorce contient naturellement des tanins qui vont brunir les blancs.
A la cendre de bois (carbonate de potassium = K2CO3)
Jusqu’au 19° siècle, il était d’usage de récupérer les cendres (à l’état de poudre en évitant les morceaux solides à la combustion incomplète) On fabriquait une eau de lessive en laissant la cendre dans de l’eau pendant 24h avant de la filtrer ou en faisant une infusion avec les cendres : mettre les cendres dans un torchon bien fermé et le plonger dans de l’eau bouillante pendant une heure.
Recette de base : prendre 100gr de cendre tamisée qu’on laisse dans le fond d’un bocal. Verser 1 litre d’eau bouillante et remuer de temps en temps. Après 24h, filtrer et mettre en bouteille. Vous avez ainsi de quoi réaliser 3 lessives.
Plus simple : mettre 100gr de cendres dans le filtre du percolateur pour un litre d’eau. Récupérer le liquide un peu jaunâtre et le verser dans la machine. Les cendres mouillées seront récupérées comme engrais au jardin. Rincer bien le percolateur après.
Si la concentration est bonne, un œuf frais devrait flotter sur l’eau de lessive. Si la concentration est trop élevée, il y a risque d’abîmer le linge, si la concentration est trop faible, la lessive sera peut efficace. Il faut toutefois faire attention avec la lessive de cendre car c’est une base forte qui contient un peu de potasse caustique (KOH) Avec 100gr de cendres pour un litre d’eau au percolateur, la concentration en potasse reste faible, il n’y a aucun danger.
La potasse a un bon pouvoir alcalin (= neutraliser les acides, car, la « saleté » est généralement acide) Elle a un pouvoir hydrolysant (tensioactif) et précipite les sels (calcaire) contenu dans l’eau sans toutefois les séquestrer. Ils ont tendance à se déposer sur le linge. Pensez à mettre du vinaigre dans le compartiment réservé à l’assouplissant pour dissoudre le calcaire et raviver les couleurs.
La potasse est efficace pour enlever les taches organiques (graisse, sang,…) mais inefficace quand il s’agit de taches minérales (boue,…) On peut l’employer aussi comme détachant ou nettoyant de surface.
Si vous ne disposez pas de cendre de bois, vous pouvez mettre 40 à 80 ml de savon noir mou (2 à 4 CS) selon la dureté de l’eau dans le comportement à poudre de votre machine. Pour rappel, le savon noir n’est que le résultat de la saponification d’une graisse végétale par de la potasse (caustique)
Au savon
Fin 19°, début 20° siècle, on utilisait du savon mou pour la lessive ou on frottait le linge avec un bloc de savon de Marseille.
Le savon possède une bonne aptitude à émulsionner les graisses et à les mettre en suspension dans l’eau. Mais en présence d’eau dure, il à l’inconvénient de former des sels de calcium et de fer insolubles qui se déposent sur le linge. C’est pour cette raison que dans nos pays dits développés, on utilise des détergents spécifiques pour les lessives et on réserve le savon pour la toilette. Si vous disposez d’une eau douce, le savon de Marseille en copeaux donnera de bons résultats pour un coût modique.
La poudre à lessiver classique
La poudre telle que nous la connaissons aujourd’hui est apparue vers 1930 lorsque les tensioactifs (savons) ont été fabriqués massivement par synthèse grâce au pétrole. Au début, ces poudres avaient peu de succès car elles ne moussaient pas. Les utilisateurs(trices) considéraient à tort qu’une poudre à lessiver qui ne mousse pas est inefficace.
La firme Henkel fut la première à mettre au point en 1907 une poudre à lessiver. Elle se composait de
– savon = agent détergeant
– des cristaux de soude pour neutraliser la dureté de l’eau et dégraisser
– des métasilicates (= verre ) pour rendre la lessive plus alcaline et mieux combattre les tâches (acides) + antiagglomérant
– du perborate de sodium ou de soude comme agent de blanchiment
Son nom Persil vient de PERborate et SILicate.
Les poudres modernes actuelles se composent de :
- de tensioactifs ou détergents qui facilitent le mouillage, la solubilisation des graisses, le détachage des saletés tout en évitant que ces dernières ne se redéposent sur le linge. Ils diminuent la tension superficielle de l’eau, ce qui lui permet de pénétrer dans les tissus, sinon, l’eau « glisse » à la surface des vêtements.
Dans les poudres classiques, les tensioactifs (anioniques et non-ioniques) sont généralement issus de la pétrochimie :
– L’alkylbenzène-sulfonate linéaire (LAS) est le plus utilisé en Europe. Il est très toxique pour la vie aquatique et difficilement biodégradable
– Lauryl-sulfate
– dodécylbenzène-sulfonate)
Dans les poudres dites écologiques, les tensioactifs sont obtenus à partir d’huiles végétales de coprah, de palme, d’olive comme pour la fabrication du savon de Marseille. Les détergents végétaux offrent naturellement beaucoup d’avantages : ils proviennent de sources renouvelables et sont plus vite et plus facilement biodégradables.
On distingue 4 catégories de tensio-actifs :
– anionique (= charge négative de la tête hydrophile) tel que le savon. Ils diminuent la tension superficielle de l’eau, ce qui entraîne le décollement de la saleté et son élimination. Pouvoir moussant et émulsionnant fort. L’efficacité diminue en eau dure. Le calcaire, charge positive, neutralise les tensio-actifs anionique (charge négative) En présence d’eau dure il faut donc en mettre plus car une partie va être neutralisé par le calcaire et/ou ajouter un produit qui va séquestrer le calcium. On les retrouve dans les produits de lavage à la main, liquide vaisselle, savon, shampoing,…
Le vrai savon en est un.
L’alkylbenzène sulfonate (ABS) linéaire de sodium est le tensioactif le plus répandu, également dans les lessives.
De même que les SLS (sodium laureth sulfate appelé aussi laurysulfate) et sulfonates d’alkyle que l’on retrouve dans les 90% des shampoings, bains mousses et gels de douche, les lessives, les produits d’entretien du commerce.
– non ionique (= pas de charge) bon pouvoir détergent et solubilisant. Efficace à basse température. Très doux pour la peau (Ph = à 7, neutre) lorsque le produit est de qualité écologique.Pouvoir moussant faible. Efficace même en eau dure (poudre à lessiver essentiellement). Biodégradable. Pas de toxicité ni de caractère irritant. Pas de goût ni d’odeur. Large gamme de structures disponibles.
Par exemple : l’alcool éthoxylate (polyethyleneglycol, PEO, PEG) est un tensioactif non ionique utilisé dans les lessives liquides, les esters de saccharose (Tween 20, 60, 80,…)
Le nonylphenol (NPE) utilisé comme agent surfactant non ionique dans les lessives et les shampoings agit comme un leurre hormonal et provoque des dérèglements hormonaux, notament, une atrophie testiculaire qui conduira plus tard à la réduction de production de spermatozoïdes et la stérilité.
– cationique, peu répandus (= charge positive de la tête hydrophile) assouplit et adoucis les textiles. Adoucis et hydrate la peau. Peu efficace pour le nettoyage, pouvoir moussant et émulsifiant faible. Ce sont des phosphates principalement. On les retrouve aussi dans les produits de rinçage pour la vaisselle et dans certains shampoings spéciaux.
– amphothènique (= positif/négatif)
En milieu alcalin (basique), ils se comportent comme les anioniques alors que dans un milieu acide, ils se comportent comme les cationiques. Booster de mousse, diminue l’irritation de certains tensioactifs en alliant les deux autres tensioactifs. Insensible à la dureté de l’eau et antimicrobien. Très doux pour la peau, ils sont généralement utilisé dans les shampoings, gels douches,…Ils peuvent être élaborés au moyen de végétaux, cellulose, carboxymethycellulose (CMC) = fibre de cellulose modifiée.
Excellents détergents mais chers, ils sont utilisés dans certaines applications spécialisée.
Nom | Charge |
Actif en pH |
Pouvoir moussant |
Pouvoir détergent |
Pouvoir mouillant |
Pouvoir bactéricide |
Irritant pour les yeux |
Exemples : |
Tensioactif anionique |
Négative | Basique |
Très très bon |
Très très bon |
Très très bon |
Aucuns | Très |
Savon Alkyl sulfate |
Tensioactif non ionique |
Pas de charge |
En tout pH |
Très faible | Très faible | Très bon | Aucuns | Non |
Esters de sorbitane Polyethyleneglycol Nonyphenol (NPE) |
Tensioactif cationique |
Positive | Acide | Bon | Très bon | Très bon | Excellent | Oui | Ammonium quaternaire |
Tensioactif amphotère |
Négative ou positive |
Basique ou acide |
Moyen | Moyen | Très bon | Bon | Non |
Bétaïnes Carboxymethycellulose |
- d’adoucisseurs (aussi appelé agent séquestrant, complexant, anti-calcaire ou chélatant) pour rendre l’eau moins dure afin que les tensioactifs agissent plus efficacement. En effet, les détergents (acides, charge négative) sont en partie anéantis en présence d’une eau dure (calcaire = base, charge positive) Les fabricants conseillent d’augmenter la dose en fonction de la dureté de l’eau. Outre le calcium, ils piègent le magnésium, le fer, le cuivre, le zinc, l’aluminium…
Auparavant à base de phosphates, interdit maintenant en Europe, ils sont remplacés par des phosphonates dans les lessives conventionnelles. Ils sont moins nocifs pour nos cours d’eau car moins riches en phosphore mais ne sont que faiblement biodégradable.
Les phosphates, quand ils ne sont pas captés par les stations d’épuration, se retrouvent dans les milieux aquatiques où ils sont une source majeure d’eutrophisation. Pour rappel, l’eutrophisation est la dégradation d’un milieu aquatique dû à un apport excessif de substances nutritives. Dans le cas des phosphates, l’excès de phosphore provoque une croissance anarchique d’algues en surface, ce qui bloque l’accès à la lumière des autres espèces photosynthétiques et diminue la quantité d’oxygène disponible. La biodiversité des milieux aquatiques s’en trouve appauvrie, la baignade désagréable ou impossible, et le traitement des eaux de distribution difficile. Les autres sources de phosphate sont l’industrie et l’agriculture (engrais).
Son également utilisé les citrates, métaphosphates, polyphosphates, polycarboxylates, EDTA (acide éthylène diamine tétra acétatique), des gluconates, des citrates, NTA (acide nitrilotriacétique)
L’EDTA, ou éthylène diamine tétraacétate, est un agent chélatant capable de complexer les cations bivalents (dont Ca2+ et Mg2+). Il est utilisé dans les lessives sans phosphate comme complément de la zéolite et comme stabilisateur du perborate (un agent de blanchiment, voir ci-dessous). Les problèmes majeurs de l’EDTA sont sa faible biodégradabilité, sa propension à libérer les métaux lourds des sédiments aquatiques, ainsi que son caractère irritant pour les yeux et la peau.
Le NTA, ou acide nitrilotriacétique, libère les métaux lourds contenus dans la vase et les sédiments des lacs et des cours d’eau, qui peuvent ainsi être entrainés dans les nappes phréatiques et contaminer les réserves en eau potable. Ces métaux lourds sont très toxiques pour l’homme et l’environnement, en particulier en combinaison avec le NTA ou le chlore utilisé dans les traitements des eaux. Enfin, la biodégradabilité du NTA est difficile et incomplète, en particulier quand la température de l’eau descend sous les 5°C.
Dans les lessives en poudre écologiques, on utilise de la zéolithe (aluminosilicate de sodium), un minéral volcanique sous forme de petits grains. Malheureusement, la zéolite est insoluble dans l’eau et dons impossible à utiliser dans des lessives liquides.
- des composés alcalins qui améliorent l’efficacité des tensioactifs en élevant le pH de l’eau (= correcteur d’acidité) : borates, cristaux de soude ou carbonate de soude(Na2CO3), discilicate de soude ou sodium (Na2SIO3), métasilicates de soude, citrate de soude ou sodium (Na3C6H5O7)
- d’agents blanchissants (oxydant) pour blanchir le linge et s’attaquer aux taches d’oxydation (vin, thé, café, fruits)
Les agents blanchissants au chlore, eau de Javel (NaCIO), sont nocifs.
Elle a une action décolorante. C’est le premier agent de blanchiment qui a été utilisé sur le linge blanc. L’eau de Javel a l’inconvénient de favoriser des bactéries plus résistantes. Elle est inefficace mélangée avec de l’eau chaude car la conformation de l’eau de javel peut être modifiée lors du chauffage. Très efficace sur du linge uniformément blanc en coton ou en lin ; elle est à proscrire pour la soie, la laine et les fibres synthétiques.
L’eau de javel ne vous rendra les services que vous en attendez que si vous savez l’utiliser, en respectant ces trois principes de base :
1. Mieux vaut la diluer dans de l’eau froide, car son action, au contact de la chaleur, est très rapide, d’où le risque d’abîmer votre linge.
2. Il est beaucoup plus efficace de faire tremper le linge dans de l’eau de javel avant le lavage plutôt qu’après. Ne serait-ce que pour permettre à l’odeur d’eau de javel de disparaître au lavage.
3. Sachez qu’augmenter la quantité d’eau de javel en pensant multiplier son pouvoir détachant est un faux calcul. La bonne solution consiste à prolonger la durée du bain.
Rinçage : Faites très attention de rincer abondamment et à plusieurs reprises un linge ayant séjourné dans de l’eau de javel, sinon celle-ci continuera son effet, même une fois le linge sec et repassé.
Odeur : 1. Sur les mains : les frictionner avec du vinaigre, puis rincer à l’eau chaude.
2. Sur le linge : quelques gouttes d’ammoniaque dans la première eau de rinçage.
Le chlore, puissant désinfectant bon marché, doit être utilisé avec prudence. D’abord parce que trop désinfecter crée à la longue des souches de plus en plus résistantes et ensuite parce que les émanations de chlore sont toxiques voir cancérigènes lorsque on le mélange à l’urine. L’eau de Javel est toxique et corrosive. Elle provoque des brûlures sur la peau, les muqueuses (les yeux notamment), surtout sous forme concentrée.
Son inhalation peut provoquer une réaction respiratoire (irritation bronchique, avec œdème dans les cas graves accompagné d’une baisse de la pression partielle de l’oxygène dans le sang) se manifestant par une dyspnée (manque de souffle, sensation d’étouffement) et une toux (qui peut persister plusieurs années).
L’hypochlorite de sodium réagit avec les substances azotées, dont celles émises par l’Homme dans les piscines (sueur et urine) comme elle peut réagir avec les protéines animales et végétales lors des opérations de désinfection de locaux ou des végétaux, ou dans les égouts ou bondes d’évier. Elle produit alors des dérivés chlorés dont certains sont susceptibles de dégazer dans l’air. Les chloramines produites peuvent piquer les yeux.
REMARQUE : on produit de l’eau de Javel en faisant barboter du chlore gazeux dans une solution de soude caustique selon la réaction
Cl2 + 2 NaOH → NaCl + NaClO + H2O
Et il ne faut en aucun cas ajouter un acide quelconque si on emploie de l’eau de javel sous peine de déplacer la réaction dans le sens droite vers gauche et donc de libérer le chlore dans l’air.
Le perborate de sodium ou de soude libère du bore (borax) dans l’eau toxique pour les plantes et est généralement associé avec un activateur du perborate pour le rendre actif à des températures inférieure à 60°C, le Tétra –Acétate d’Ethylène Diamine (EDTA ou TAED) également nocif pour l’environnement (fixation des métaux lourds).
Le perborate de sodium ou de soude est un agent blanchissant fabriqué à partir de borax et d’eau oxygénée. (NaBO3, ou NaBO3.H2O, ou NaBO3.4 H2O) Par dégagement d’oxygène actif, il décolore les tâches (vin, fruit, café…) et désinfecte les textiles. De par son action décolorante, il n’est jamais retrouvé dans les lessives couleur. Ses principaux effets sur l’environnement sont la destruction de la flore de la peau, la dénaturation des protéines et l’inhibition de la croissance des plantes aquatiques, de par son activité oxydante et la libération de bore qu’il entraine. Il est généralement associé avec un activateur du perborate pour le rendre actif à des températures inférieure à 60°C, le Tétra –Acétate d’Ethylène Diamine (EDTA ou TAED) également nocif pour l’environnement (fixation des métaux lourds).
Le percarbonate de sodium ou de soude (2 Na2CO3.3 H2O2 ) à base de carbonate de sodium (cristaux de soude) et de peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée) n’a pas d’incidence sur l’environnement. Il est incorporé dans certaines lessives naturelles. D’autres fabricants le proposent séparément. (= blanchissant Ecover) Il est vrai que toutes les lessives ne sont pas constituées de blancs et que mettre le linge blanc au soleil est plus efficace et préférable aux blanchissants chimiques.
Dans la pratique, le percarbonate une fois dissout dans l’eau se décompose en cristaux de soude (= détergeant, dégraissant, anti-calcaire) et eau oxigénée (= blanchissant à base d’oxygène « actif »)
Attention : le percarbonate et le perborate n’agissent efficacement qu’à partir de 60°C et de façon optimale à 80°C. Pour le stockage de grosses quantités de percarbonate, il y a des précautions à prendre car ce produit devient instable à partir de 50°C, il dégage de l’oxygène qui peut devenir un activateur en cas d’incendie. Dosage : 15 gr (1 c. à soupe) par machine, le double en cas de taches. Ils éliminent les taches en les décomposant et en les décolorant, ce qui revient à les blanchir par oxydation.
Il est efficace sur toutes les taches organiques comme: le thé, le café, le vin rouge, le chocolat, le jus de fruit, les taches de fruits, de soda, de carotte, de beurre, de mayonnaise, les graisses de cuisine, la sauce tomate, la vinaigrette, l’huile d’olive, le jaune d’œuf, la betterave, le maquillage, le rouge à lèvres, le parfum, la transpiration, l’encre, l’herbe, la boue, la suie, le calcaire, l’urine, les taches d’animaux domestiques, la moisissure.
De plus, le percarbonate à un effet désodorisant (antifongique et antibactérien), désinfectant, dégraissant, adoucissant pour l’eau.
Dans une moindre mesure, le jus d’un citron pressé, le vinaigre d’alcool blanc et le bicarbonate de soude ont un effet blanchissant.
Sont aussi employé le peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée) et les hypochlorites qui ont l’avantage d’être efficace à basse température.
Un truc pour rendre le percarbonate de soude efficace à 40°C : le dissoudre avant utilisation dans un peu d’eau chaude du robinet (généralement 60°C). |
- de blanchissants (azurants) optiques sans pouvoirs lavant. Ce sont des substances chimiques complexes dérivées du pétrole, difficiles à dégrader qui se fixent sur le linge et donnent une impression de blancheur grâce à leurs facultés fluorescentes. Ils absorbent les rayons ultraviolets et réémettent de la lumière bleue de sorte que le linge paraît plus lumineux et plus blanc. Ce sont les petits points blancs visibles par exemple sous l’éclairage fluo des boites de nuit. Elles sont en plus responsables de certaines allergies et soupçonnées d’être cancérigène. Ces substances n’ont donc vraiment pas leur place dans une lessive écologique. Mais souvent, la couleur blanche des vêtements neufs est artificiellement dopée par les fabricants avec des azurants optiques.
- Dans la poudre à lessiver « couleur », les azurants optiques sont remplacés par des agents de protection contre les décolorations : le polyvinylpyrnolidone (PVP) ou polyvinyimidazol (PVI) Les colorants qui se détachent des fibres sont enveloppés par ces substances et ne savent plus se redéposer sur le linge.
- Des produits complexants, appelés aussi agents antiredéposition, qui empêche les salissures piégées par les tensioactifs de se redéposer sur le linge : carboxyméthylcellulose (CMC)
- des stabilisants du perborate tel que la tétracétylènediamine (TAED) pour laver plus blanc à basse température
- des phosphonates qui stabilisent du calcaire et l’empêche de se déposer sur le linge ou la résistance de la machine
- des parfums de synthèse : buthyphényl, méthypropional, citronellol, cinnamal,… (à éviter) ou à base d’huiles essentielles
- des antirouilles tel que du silicate de sodium
- des enzymes, qui dégradent les molécules organiques en les fractionnant en plus petites particules. Les différentes enzymes agissent sur diverses taches : les lipases agissent sur les taches grasses (lipides), les protéases agissent sur les taches de protéines (sang, herbes,…). Les enzymes sont efficaces jusqu’à 60°C, au-delà, elles sont détruites.
- des antiagglomérants sans aucun pouvoir lavant qui permettent aux granulés de poudre de ne pas s’agglomérer. Les poudres en contiennent au minimum 5% (au maximum 50%) de sulfate de magnésium (Mg2SO4) ou sulfate de soude (sel de Glauber ou mirabilite) (Na2SO4.10H2O) = sels neutres. Ce sel existe à l’état naturel dans la Mirabilite ou est produit par synthèse. Certaines poudres conventionnelles en contiennent jusqu’à 50%. Cela ne sert à rien sinon à saler l’eau douce des cours d’eau mais le consommateur à l’impression d’en avoir pour son argent. La seule différence entre une poudre dite « concentrée » avec une poudre conventionnelle résulte de la teneur en sels anti-aglomérant.
Par ailleurs, les lessives liquides ne contiennent pas de sulfate de sodium.
Le sel de Glaubert s’emploie aussi dans la verrerie et anciennement, on l’absorbait pour ces vertus laxatives.
- des dispersants ou antiredéposition (gardent la saleté en suspension). Par exemple l’amidon, le carboxyméthyl-cellulose (CMC) et les polyphosphates.
- des conservateurs (méthylchloroisothiazlinone,… si de synthèse, à éviter)
- des solvants ? : acétone, benzène, éther de glycol,…
- des désinfectants ? : formaldéhyde, méthanol, chlore,…
- du Betrex, un composé très amer pour décourager les petits enfants de boire la lessive.
- des colorants (si de synthèse, à éviter) Dans le passé, pour donner au linge un aspect plus blanc, on le colorait en bleu avec du bleu outremer ou bleu de Prusse dans l’eau de rinçage pour qu’il apparaisse blanc à la lumière du jour.
La cigale verte, une poudre à lessiver 100% biodégradable produite par Fabrice Willems à Yves-Gomezée.
– Dissoudre 10g de savon de Marseille dans 60g d’eau tiède – Ajouter 50g de carbonate de soude (Na2CO3) = cristaux de soude déshydraté – 1 c. à c. (+/- 6gr) de bicarbonate de soude (= fixe les couleurs, neutralise les mauvaises odeurs) – 1 c. à c. (+/-6gr) de percarbonate de soude (= lessive de blancs à condition de travailler à minimum 60°C) – 4 gouttes d’H.E. au choix : lavande, lavandin, citron, orange, pamplemousse, eucalyptus, pin,… = facultatif ð Mixer longuement tous les ingrédients et attendre plusieurs jours à l’air libre que la mousse se transforme en poudre. Une dose = 1 c. à s. (+/- 20g) + vinaigre dans le bac à produits adoucissants. C’est une lessive universelle très concentrée. Il n’en faut que très peu car il n’y a pas d’adjonction de ballast comme dans les lessives traditionnelles. |
Les tablettes de lessives
Emballées en doses individuelles, elles sont plus compactes encore car il n’est pas nécessaire de leur adjoindre des antiagglomérants. Mais du point de vue suremballage…
Les lessives liquides
Elles ont le vent en poupe. Les consommateurs les considèrent d’emblée comme plus douce, plus écologique. A tort, car dans une lessive liquide, impossible de dissoudre la zéolithe, l’agent adoucisseur naturel. Les producteurs de lessive écologique sont obligés de les remplacer par du citrate de sodium, carbonate de sodium, glutamate de sodium… Des produits moins performants que la zéolithe. Cela n’a toutefois pas d’incidence pour ceux qui utilisent une eau préalablement adoucie ou de l’eau de pluie.
REMARQUE :
1- Les lessives, en poudre ou liquides, contiennent peu de principes actifs et sont dilués avec des « charges inertes » pour augmenter le volume du produit. Aux USA, entre autres, ou les distances du point de production au point de vente sont parfois énormes, on utilise des produits nettement plus concentrés et donc avec beaucoup moins de charges neutres. MAIS il faut respecter les dosages et si une lessive est dite concentrée 3 fois, employer une dose 3 fois moindre en volume mais identique en quantité de produit lessiviel.
2- Les lessives liquides présentent un autre avantage : elles sont en général, pour ne pas dire systématiquement, plus concentrés que les lessives en poudre. Ca veut donc déjà dire plus petit contenant. Mais aussi réduction drastique des charges inertes qui vont encrasser le bac à lessive, mais aussi les tuyaux de la machine et tuyaux de décharge.
3- Les poudres classiques sont généralement plus efficaces pour enlever les taches mais respectent moins les couleurs que les lessives liquides.
Naturawash, une lessive liquide concentrée fabriquée à Pont à Celles et labélisée bio
A base de :
– laurylsulfate de sodium (en anglais, sodium lauryl sulfate ou SLS), de formule C12H25NaO4S , est un tensioactif ionique qui est utilisé dans les produits ménagers pour ses effets épaississants et sa capacité à créer une mousse, il est également repris comme additif alimentaire (E487).
– du gluconate (sucre) de soude (E576) de formule C6H11NaO7 (qui a l’avantage de mieux se dissoudre dans l’eau que les cristaux de soude) C’est un séquestrant, stabilisant et épaississant. Un séquestrant est une substance qui réagit avec un ion dissous (calcaire) et qui le fait en quelque sorte disparaître. Quand on dissout du savon dans une eau qui contient des sels de calcium, ces derniers, en l’absence de séquestrant, font des dépôts de calcaire sur le linge.
– Un amalgamant pour que le tout reste bien en solution dans l’eau et éviter, à la longue, un déphasage : de la gomme xanthane ou de l’amidon.
– Du (méta)silicate de soude (E550) = antiagglomérant, renforce l’alcalinité. La plupart des produits de nettoyage sont basiques (alcalins). Les nettoyants alcalins parviennent à attaquer les souillures organiques, par exemple, de graisse et de protéines. Les bases sont en mesure de décomposer les graisses et rendent les protéines et les hydrates de carbone solubles dans l’eau.
– De l’huile essentielle de lavande (parfum)
Le concepteur de cette lessive, Mr. Y. Louis, n’y a pas adjoint de blanchissant. Cette lessive donnera d’excellents résultats sur du linge de couleur mais les blancs, à la longue, vont avoir une légère tendance à grisonner. Il n’y a pas de solution miracle, les lessives qui contiennent des agents blanchissants vont à la longue, ternir les couleurs. On peut facilement remédier à cela en lessivant les blancs à part et en ajoutant à cette lessive du percarbonate de soude (= blanchissant Ecover) Mais on ne fait que colorer le linge en blanc. C’est un peu une mode véhiculée par la publicité de vouloir du linge plus blanc que blanc, ce qui compte, c’est que le linge soit propre.
Faire sa lessive à base de savon de Marseille, une recette de Raffa
Mettre 1 (eau douce) à 3 (eau dure) grandes poignées de savon de Marseille en copeaux directement dans le tambour (75 à 150gr) ainsi que 2 petites poignées (100gr) de cristaux de soude aussi appelé carbonate de soude (superflu si l’eau est douce). Les copeaux de savon en grosse quantité peuvent obstruer le conduit entre le bac à produits et le tambour.
On peut encore ajouter dans le bac à poudre 1 c. à s. (25 gr) de bicarbonate de soude afin d’augmenter le Ph du bain de lessive. Cela a pour effet d’augmenter la répulsion entre les fibres et la saleté (acide) ce qui favorise le décrochage des impuretés.
Cette même c. à s. de bicarbonate de soude ajoutée au cycle de rinçage aura pour effet de neutraliser les mauvaises odeurs et de prévenir les dépôts calcaires dans les tissus.
Veillez toutefois à ne pas utiliser du bicarbonate avec des lainages ou de la soie.
Si on fait une lessive de blanc sans mettre sécher au soleil, il faut impérativement ajouter dans le bac à poudre, 2 à 3 c. à s. (50 à 75gr) de percarbonate de soude ou sodium.
Le percarbonate a l’avantage de se dissocier dans l’eau en cristaux de soude (= anticalcaire et dégraissant) et en peroxyde d’hydrogène (blanchissant)
Le percarbonate peut être remplacé par le jus d’un demi-citron ou encore un sachet de levure chimique.
Si l’eau n’est pas adoucie, une à deux cuillères à soupe de vinaigre d’alcool blanc dans le bac de rinçage destiné à l’assouplissant. Le vinaigre élimine le calcaire du linge et dissout celui de la machine à laver ; en outre, il ravive les couleurs.
Pour parfumer le linge, 10 à 20 goutes d’huile essentielle de lavande, lavandin, citron dans la dernière eau de rinçage. Si vous utiliser un séchoir, 15 goutes sur un mouchoir suffises. Incorporer 10’ avant la fin du cycle.
On peut également incorporer 3 gouttes d’huile essentielle de tea tree pour désinfecter.
Attention, si on utilise un programme court à basse température, les copeaux de savon de Marseille n’ont pas toujours le temps d’être complètement dissous. Il en reste parfois sur le linge. Il vaut mieux les prédissoudre dans de l’eau chaude.
Enfin, si l’on veut donner au linge une illusion de blancheur, on peut remplacer les azurants optiques par quelques gouttes d’encre bleue, bleu de méthylène, bleu de Prusse dilué dans un peu de vinaigre et versé dans le compartiment adoucissant de la machine.
Encore plus fort, versez de l’eau oxygénée (Peroxyde d’hydrogène) dans ce même compartiment. Ce produit est dangereux à manipuler. Les caoutchoucs de la machine pourraient ne pas résister ainsi que les couleurs du linge.
L’ennemi de la lessive et de la lessiveuse, c’est le calcaire qui commence à poser des problèmes dès 40°C.
Dans cette recette de lessive maison, on se rend compte de nouveau que les personnes qui disposent d’une eau douce peuvent réaliser une lessive avec un minimum de produits pour un coût ridicule : une bonne poignée de Savon de Marseille en copeaux suffit.
Dans les lessives modernes, les fabricants utilisent des agents « chélatans » capables de faire « disparaître » le calcaire.
Les cristaux de soude utilisés ici vont, entre autre, se lier au calcaire et le précipiter sans l’éliminer. C’est pour cela qu’il faut prévoir, dans ce cas, de remplir de vinaigre d’alcool blanc le réservoir destiné à l’assouplissant afin d’éviter des traces de calcaire sur le linge. Le vinaigre va dissoudre le calcaire. Autrement, le linge aura un touché « rêche »
La dureté de l’eau se mesure le plus souvent degrés français (fH = abréviation allemande de « franzôsische Härte) 0 à 15° fH = eau douce, 15 à 25° fH = eau moyenne, + de 25° fH = eau dure (15° fH signifie 15g de calcaire CaCO3 pour 100 litres d’eau) L’eau de pluie à une dureté très réduite : 2 à 4°fH qui ne nécessite pas de produits anti-calcaire. |
Lessive liquide prête à l’emploi : 45g de savon en copeaux dilué dans 1 litre d’eau très chaude + 100g de bicarbonate (lessive couleur) ou 100g de perborate (lessive blanc) = 4 lessives au total. Mettre ensemble le savon avec le bicarbonate ou le perborate dans le flacon. Remplir à moitié d’eau très chaude, visser le bouchon et bien agiter. Lorsque la mousse est retombée, remplir entièrement avec de l’eau chaude. |
Les balles de lavage en caoutchouc
Elles agissent de façon purement mécanique en augmentant les frottements comme les lavandières de jadis et un tout petit peu l’usure du linge. Si on lave du linge délicat, il faut en mettre moins. Le producteur annonce 50% d’économie en produits lessiviel mais il faut tabler plutôt sur 40%. Il est vrai que les consommateurs ont tendance à mettre 2 fois plus de produit lessiviel que nécessaire.
Les boules de lavage « magiques » à base de céramique
Elles contiendraient des billes de céramiques à base de zéolithe. Les avis des utilisateurs divergent sur l’efficacité. Il semble que ces boules permettraient de réduire la dureté de l’eau mais en aucun cas d’enlever les tâches.
Adoucissants
Ils créent un film imperméable sur le linge. Celui-ci va moins absorber la transpiration ce qui va entraîner un recours accru aux déodorants. A base de tensio-actifs et d’agents séquestrant (EDTA) Ces produits vont en partie rester dans le linge et peuvent provoquer des problèmes d’allergies aux peaux fragiles (nourrissons)
Préférez plus tôt du vinaigre d’alcool blanc avec quelques gouttes d’H.E. de lavande, verveine, petit grain…
Vive les nouvelles machines AAA…
D’énormes progrès ont été réalisés. Les machines actuelles consomment beaucoup moins d’énergie et d’eau, environ 50l contre 250l pour les premières machines automatiques. La plupart des fibres actuelles supportent des essorages très puissants.
Les grandes laveries industrielles travaillent avec d’autres produits et à basse température
Pour laver et désinfecter par exemple des draps souillés d’hôpitaux, les tabliers des cuisiniers (ères) ou les tenues blanches d’infirmiers (ères), elles utilisent un mélange moitié acide acétique (CH3COOH) = 20x plus concentré que le vinaigre d’alcool blanc, moitié perhydrol (H2O2) = eau oxygénée concentrée ou peroxyde d’hydrogène, 10 x plus concentrée que celle vendue par le pharmacien. Ce mélange très concentré est corrosif pour la peau et peut, à la longue, enflammer des tissus qui en serait imprégnés ou tous autres matériaux inflammables. Les deux produits doivent être mélangés entre 2 et 7 jours avant de faire la lessive. Cela va donner l’acide paracétique sous une forme instable (CH3COOOH) En fonction de la contenance en eau de la cuve de lavage, l’opérateur verse la quantité du mélange concentré adéquat (un litre pour 100 litres d’eau) et ajoute selon les cas des cristaux de soude (effet dégraissant, anti-calcaire, renforce l’acide paracétique). Le lavage se fait à 40°C seulement ! Cette « lessive qui lave plus blanc que blanc », dangereuse à manipuler, n’est pas commercialisée pour les particuliers.
Dans tout les cas, il faut agir vite
Plus une tache reste longtemps sur un vêtement, plus elle serra difficile à enlever. Et si elle passe en machine sans avoir reçu un détachant au préalable, elle risque d’être « cuite » et « recuite » sous le fer à repasser. Mieux vaut la passer tout de suite sous l’eau ou mieux, appliquer un produit détachant. Dans la plupart des cas, frotter la tâche avec un savon à base de fiel de bœuf ou du savon noir à base de potasse suffit.
Taches grises, rouille (col de chemises,…) : frotter avec de l’eau vinaigrée jusqu’à disparition ou y mettre du savon noir avant le nettoyage en machine.
Taches de graisse et de transpiration : saupoudrer de fécule de pomme de terre ou amidon de mais, de Blanc d’Espagne (= craie), d’argile ou de Terre de Sommières. Laisser agir. Aspirer
Variante : traiter la tache au moyen d’un savon à base fiel de bœuf. Sans humidifier le tissu au préalable, frotter la tache avec le savon mouillé, laissé agir environ 10 minutes, rincer.
Beurre : faire bouillir dans de l’eau additionnée de savon ou de poudre à lessiver.
Cirage, cambouis : appliquer de la matière grasse (beurre,…) sur la tache puis enlever le surplus avec la lame d’un couteau. Verser ensuite de la terre de Sommières, laisser agir avant d’aspirer
Tache de moisissure, rouille : frotter avec une éponge imbibée de bicarbonate de soude, puis rincer à l’eau vinaigrée.
Tache de rouge à lèvres, maquillage : imprégner de glycérine en frottant légèrement. Lorsque la tache est dissoute, laver et rincer. On peut aussi laver avec de l’eau additionnée de vinaigre d’alcool blanc ou encore laver dans de l’alcool à 70°.
Taches de protéines (lait, cacao, œufs, sang,…) : frotter avec une solution de blanchissant à froid. Ou simplement de l’eau froide.
sang : frotter avec de l’eau froide très salée de préférence oxygénée (H2O2)
Si vous utilisez de l’eau chaude, vous allez cuire la tache et la rendre indélébile.
Variante : traiter la tache au moyen d’un savon à base fiel de bœuf. Sans humidifier le tissu au préalable, frotter la tache avec le savon mouillé, laissé agir environ 10 minutes, rincer.
Encre : mettre immédiatement du sel. Sur les taches plus anciennes, tremper dans du lait, frotter ensuite avec un chiffon imbibé de jus de citron et laver ensuite à l’eau chaude additionnée de savon ou produit de lessive, bien rincer.
Variante : traiter la tache au moyen d’un savon à base fiel de bœuf. Sans humidifier le tissu au préalable, frotter la tache avec le savon mouillé, laissé agir environ 10 minutes, rincer.
Colle : imbiber de vinaigre d’alcool blanc avant de rincer à l’eau.
Peinture : appliquer un solvant tel que l’essence de térébenthine pure, si peinture à l’huile, mais si peinture acrylique ou latex, utiliser de l’eau. On peut essayer le lait tiède également.
Taches de fruits : traiter immédiatement à l’eau bouillante. Fruits rouges : faire tremper dans du lait. Sur tache sèche, essayer le jus de citron, l’eau vinaigrée ou un blanchissant (permanganate) en cas de linge blanc.
Variante : traiter la tache au moyen d’un savon à base fiel de bœuf. Sans humidifier le tissu au préalable, frotter la tache avec le savon mouillé, laissé agir environ 10 minutes, rincer
.
Taches oxydables d’origine végétales (thé, café, herbes, boues, vin) : eau de préférence oxygénée ou vinaigre d’alcool blanc.
Vin rouge : avec du vin blanc en épongeant délicatement, sel ou terre de Sommières pour éviter la propagation de la tache
Taches de gazon ou de plantes : nettoyer avec une éponge humide additionnée de vinaigre d’alcool blanc.
Savon à base de fiel de bœuf ? C’est un produit issu de la bile de bœuf. Cette substance contient des acides qui ont la propriété de dissoudre les graisses et les colorants. Le fiel de bœuf est donc un excellent détachant qui a en outre l’avantage d’être biodégradable et naturel. Il est efficace contre les taches difficiles comme celles de sueur, de sang ou d’aliments. Humidifier le pain de savon au fiel, puis le frotter sur la tâche et laisser agir dix minutes avant de laver en machine…
La nouvelle mode des nettoyants désinfectants
Ces dernières années, le rayon entretien s’est enrichi des nettoyants « assainissant », « désinfectant », « hygiénisant », exploitant et
entretenant une phobie des « microbes ». Il ne suffit plus de nettoyer, il faut traquer la « crasse », même invisible, et détruire tous les
germes. Mais l’utilisation de ces produits ne se justifie pas, entraîne des pollutions et des risques inutiles pour la santé.
On peut sérieusement douter de leur efficacité et de leur utilité. Rares sont les foyers où règnent des germes dangereux; au contraire, il
s’y développe des équilibres microbiens stables protégeant des infections. En utilisant souvent des produits anti-microbiens, on détruit
ces équilibres et dans ces foyers que l’on veut exempt de tous microbes, peuvent apparaître des germes plus agressifs et dangereux. En
outre, il semble que certaines substances désinfectantes s’accumulent dans les graisses des êtres vivants et qu’on en retrouve dans le
lait maternel.
Les produits contenant des anti-bactériens sont des produits dangereux, la plupart étant classés irritants. Ils peuvent endommager les
meubles, les surfaces fragiles, les revêtements textiles. Les utilisateurs doivent porter des gants, ne pas respirer les brouillards de
vaporisation, éviter tout contact avec les différentes parties du corps. Ils présentent des risques d’accident domestique, d’autant plus
que les emballages ne sont pas tous munis d’un bouchon de sécurité. Ils peuvent être à l’origine du dégagement de gaz irritants s’ils
sont utilisés avec d’autres produits d’entretien.
Pour avoir une efficacité (même faible), il est indispensable d’utiliser des doses utiles plus élevées qu’avec un nettoie-tout ordinaire, ce
qui est à l’origine de plus de rejets polluants dans les eaux et de plus de déchets d’emballages. Des emballages qui doivent être
considérés comme des déchets dangereux et remis à la collecte des petits déchets chimiques. En outre, les tests réalisés par Test-
Achats ont mis en évidence que ce type de produits ne nettoyait pas aussi bien que les nettoies-tout classiques. (Source C.R.I.O.C.)
Si vous désirez malgré tout réaliser un produit désinfectant, vous pouvez diluer 30gr (dose létale pour un adulte en cas d’ingurgitation) de Borax dans un litre d’eau. Ce mélange est couramment utiliser dans les hôpitaux.
Le triclosan aussi appelé 5-chloro-2-(2,4-dichlorophénoxy)phénol est un biocide (pesticide organochloré proche des chlorophénols). Il est largement utilisé depuis les années 1970, et massivement dans des centaines de produits courants (dont produits de soins courants) depuis le début des années 1990.Il possède des propriétés biocides (antifongique et antibactérien à large spectre) Il est largement utilisé dans les produits d’hygiène personnelle (dentifrice, savon désinfectant, déodorant, gel désinfectant,…) Ce produit préoccupe depuis quelques années les toxicologues et spécialistes de la santé publique, car c’est un perturbateur endocrinien et parce que son efficacité peut être inhibée face à des microbes qui lui sont devenus résistants. Lorsqu’il est mélangé avec de l’eau du robinet (chlorée), il y a dégagement de substances cancérigènes. Rejeté dans l’environnement, ce n’est pas mieux. Les stations d’épuration ne savent pas l’éliminer. Les eaux marines ne sont pas épargnées ; le Triclosan est par exemple retrouvé dans l’organisme de dauphins vivant au large de la Caroline du Sud et de la Floride, en concentration suffisante pour perturber le système endocrinien, la croissance et le développement d’autres animaux. |
Le savon au bois de Panama
Quillaja saponaria est un arbre à feuilles persistantes et à fleurs banches de 15 à 25 mètres de haut présent en Amérique du Sud. Tout comme les coquilles de noix de lavage, son écorce à la particularité de contenir de la saponine (savon végétal) L’écorce est réduite en poudre (bois de Panama) et est commercialisée sous forme d’un liquide concentré, transparent et moussant. 2 à 5 gr par litre d’eau suffisent. Ce savon tout à fait naturel s’utilise aussi bien comme shampoing, liquide vaisselle, lessive liquide, savon carrelage…
La « poudre de bois de Panama » importée en Europe est relativement chère. +/- 150€ du kilo. Le produit commercialisé chez nous est largement dilué et allongé aves des tensio-actifs classiques (ce qui explique son prix peu élevé)
Il s’agit principalement d’ammonium-lauryl-sulfate, un produit très moussant, peu coûteux et largement employé dans les détergents et cosmétiques.
On peut (presque) tout faire avec du bicarbonate
Le bicarbonate de soude (sel de Vichy) a été mis au point en 1846 par un boulanger au départ du processus de la fabrication des cristaux de soude, lui-même découvert en 1791 par le chimiste français Nicolas Leblanc. Pour réaliser du bicarbonate, il faut des cristaux de soude, de l’eau et du gaz carbonique :
Na2CO3 + H2O + CO2 à 2 NaHCO3
En 1863, les frères Solvay améliorent le procédé industriel de fabrication ce qui sera à base de la réussite de leur groupe. Le bicarbonate est donc en plus un produit du terroir Wallon.
C’EST UNE SUBSTANCE « TAMPON ».
Le bicarbonate fait partie des substances « tampon », et est en mesure de stabiliser le pH (potentiel Hydrogène) des solutions aux environs de 8,1. Cette caractéristique fait du bicarbonate un produit efficace dans des situations très diverses : pour combattre l’acidité gastrique, pour lutter contre la corrosion acide dans les canalisations, pour neutraliser le venin de nombreux insectes (les moustiques par exemple), pour éliminer la saleté souvent constituée d’acides gras. Un peu de bicarbonate dans une sauce tomates ou un jus de citron vont la rendre beaucoup moins acide.
C’EST UN AGENT ADOUCISSANT.
La dureté temporaire de l’eau est proportionnelle à la quantité d’ions calcium et magnésium qu’elle contient. Une méthode empirique pour évaluer la dureté de l’eau consiste à vérifier sa capacité à rincer le savon et à cuire les légumes.
Le bicarbonate, dissous dans l’eau, évite aux ions calcium de précipiter en calcaire (carbonate de calcium), empêchant ainsi la formation de dépôts incrustés, ce qui permet de réduire la consommation de savon et d’autres détergents. Pourquoi ne pas en verser une poignée dans votre bain pour adoucir l’eau ?
C’EST UN AGENT LEVANT.
Le pouvoir lavant du bicarbonate est lié à deux de ses propriétés :
• Quand il est mélangé à un autre produit à tendance acide, par exemple le lait, le vinaigre, le jus de citron, il réagit en libérant du dioxyde de carbone (CO2) sous forme gazeuse.
• Le même phénomène se produit lorsque le bicarbonate est porté à des températures supérieures à 70°C.
Le gaz qui se dégage est piégé par le gluten, la protéine élastique de la farine de blé, augmente le volume de la pâte et rend les gâteaux et les biscuits plus moelleux, pour ensuite s’évacuer naturellement. Grâce à cette propriété, le bicarbonate peut être utilisé pour préparer de nombreuses recettes à la maison, ainsi que pour la production en grandes quantités de produits alimentaires (viennoiseries, gâteaux, biscuits, certaines variétés de pains…) et la fabrication de levures industrielles et de poudres effervescentes.
C’EST UN “PIEGE A ODEURS” ET UN ANTI-ACIDES
De nombreuses odeurs désagréables sont générées par des substances acides ou fortement basiques. L’effet tampon exercé par le bicarbonate rééquilibre par une action chimique, soit l’environnement dans lequel les odeurs se développent, soit les odeurs présentes dans l’air lorsqu’il s’agit de lieux fermés.
À la différence de nombreux produits disponibles à la vente, le bicarbonate ne masquera pas les odeurs, mais en préviendra la formation dans certains cas ou les neutralisera dans d’autres.
Vous pouvez par exemple vous frotter les aisselles, l’utiliser comme rince-bouche (une cuillère à café dans un petit verre d’eau) ou luter contre les brulures d’estomac en le buvant. Le célèbre Alka-Seltzer de Bayer n’est autre qu’un mélange de bicarbonate, aspirine et acide citrique.
Vous pouvez également saupoudrer votre chien de bicarbonate en le brossant bien par après, saupoudrer la litière du chat, tremper les jouets du chien dans une solution contenant du bicarbonate et rincer.
Les odeurs de cigarettes seront neutralisées en mettant du bicarbonate dans le cendrier.
Les tapis de sols, l’intérieur des frigos,… peuvent être lavés au moyen d’une solution à base de bicarbonate. Rincer. Saupoudrer les taches tenaces avec du bicarbonate et frotter vigoureusement.
C’EST UN ABRASIF DOUX.
Le bicarbonate est soluble dans l’eau. Ses cristaux se dissolvent avant de risquer d’endommager les surfaces avec lesquelles il entre en contact. Cette caractéristique en fait un agent nettoyant efficace mais sans agressivité.
Pour enlever les traces de sève sur l’auto ou d’insectes sur les phares de l’auto, frotter avec une éponge humide imbibée d’un peu de bicarbonate.
On peut l’utiliser comme dentifrice (goût moyen) : saupoudrez du bicarbonate sur une brosse à dents humide et brossez vos dents comme à l’accoutumée. Non seulement seront-elles propres mais les dépôts bactériens seront neutralisés.
Avant et après rasage ou, simplement se laver les mains : diluer 1 c. à soupe dans une tasse d’eau tiède. Appliquée avant et après rasage, cette potion éteint le feu du rasoir et rend la peau plus douce.
Pour polir les métaux, mélanger une part de bicarbonate à 10 parts de cendres de bois et un peu d’eau pour obtenir une pâte. Frottez avec une éponge humide. Rincer et sécher.
LEGER NETTOYANT/DESINFECTANT
Sans qu’il puisse prétendre à une appellation de désinfectant, le bicarbonate de soude permet de décrocher plus facilement les impuretés, moisissures, bactéries, etc. de vos légumes.
En pratique, il suffit de diluer une cuillère à soupe dans un litre d’eau de lavage, laisser tremper au moins 5 minutes, égouttez puis rincez.
Un excellent mélange pour nettoyer, par exemple, une bouteille thermos.
C’EST UN TRES LEGER POISON
Pour vous débarrasser des coquerelles et des poisons d’argent, placer où vous les avez repéré un mélange moitié sucre brun dont ils raffolent et moitié bicarbonate qui aura pour effet de les tuer.
Dégraisage à sec au perchloroéthylène
Principalement utilisé dans les pressings, le perchloroéthylène, tout en étant quasiment insoluble dans l’eau, est un puissant solvant des graisses. Verser le perchloroéthylène dans un sceau muni d’un couvercle. Mettez-y le vêtement à traiter, reclipser le couvercle et agiter le sceau dans tous les sens, laissez agir. Sortez ensuite la pièce de vêtement et laissez la sécher à l’extérieur. Si la tache de graisse est plus locale, verser un peu de produit directement sur l’auréole. Le perchlo va s’évaporer entièrement. Lavez-vous bien les mains après ou utilisez des gants. Evitez de respirer les vapeurs de perchlo soupçonnées d’être cancérigène et ne jetez pas ce produit à l’égout car il est très difficilement biodégradable. Portez le plutôt au parc à container.
Les lavettes en microfibres
Les lavettes en microfibres ont largement fait leur entrée dans le nettoyage professionnel. Ces lavettes agissent surtout bien sur les surfaces lisses telles que les portes, les tables, les carreaux, les armoires, le verre et les écrans.
Ces lavettes peuvent s’utiliser sans produit de nettoyage, elles sont aussi bien efficaces à sec que légèrement humides :
- Utilisation à sec : elles retiennent les poussières, sans provoquer leur mise en suspension dans l’air. Grâce à la structure du tissu, elles enlèvent plus facilement les taches sans devoir frotter de manière importante.
- Utilisation humide : permet d’accrocher la saleté sans recours à des produits d’entretien. Face à des salissures tenaces, l’ajout d’un peu de produit directement sur la microfibre permet d’en venir à bout.
Les lavettes en microfibre permettent de travailler beaucoup plus vite, en raison de leurs caractéristiques spécifiques et d’utiliser très peu de produit d’entretien.
La bande des quatre
Le marché mondial des produits d’entretiens est contrôlé à 95% par quatre multinationales :
Unilever (GB§NL) : Omo, Coral, Skip
Reckitt Benckiser (GB) : Woolite, Saint Marc, Maison Verte, Calgon, Harpic
Protect § Gamble (USA) : Dash, Ariel Bonnux, Dreft, Vizir + les produits de Colgate Palmolive : Gama, Génie, Action
Henkel (DE) : Dixan, Persil, Lechat, X-Tra, Wipp Express, Mir
Le belge Ecover, pourtant leader mondial des produits d’entretiens écologique est très loin derrière.
Ces multinationales disposent de services de recherche très développés, de moyens en marketing énormes…Si leurs produits sont relativement efficaces, leur impact sur l’environnement est plus mitigé. Mais la satisfaction du consommateur n’est pas le premier but recherché. Ces multinationales ont comme premier objectif la rémunération de leurs actionnaires et le contrôle d’un maximum de parts de marché. Le consommateur abasourdi par une publicité omniprésente paie ces marques au prix fort alors que, dans la majorité des cas, des produits de base tout simples et peu onéreux font l’affaire.
Quelques conseils pour :
Récurer
Saupoudrer la surface à récurer avec du bicarbonate de soude. Le bicarbonate est entre autre un abrasif doux grâce à la forme de ces cristaux angulaire. Prendre une microfibre ou une éponge, l’humidifier et verser un peu de produit vaisselle. Il ne vous reste plus qu’à frotter.
Fabriquer sa propre crème à récurer
Mélanger 100 gr de craie avec
100 gr de bicarbonate de soude et
100 gr de savon liquide (Ex. savon au bois de Panama)
1 c. à soupe de glycérine (facultatif)
Ajouter au choix des H.E. de citron ou pin et 50 gr de cendres de bois (facultatif) ou mieux : 50 gr de pierre ponce.
Verser dans un bocal avec un couvercle.
Fabriquer sa propre pierre d’argile
Mélanger 2/4 d’argile blanche en poudre (blanc d’Espagne) avec
1/4 de bicarbonate de soude et
1/4 de produit de vaisselle concentré ou savon neutre
+ H.E. selon le parfum désiré : citron, pin…
Bien mélanger, rajouter de l’eau si nécessaire. Verser dans un pot et laisser sécher au soleil ou sur un radiateur avant de visser le couvercle.
Mode d’emploi : passer une éponge humide sur la pierre d’argile. Faire mousser avant d’appliquer sur la surface à nettoyer. Rincer si nécessaire.
Réaliser un nettoyant/désinfectant tout usage
Diluer dans un litre d’eau bien chaude 2 c. à café de savon noir ou 15 gr de savon de Marseille râpé avec 2 c. à café de cristaux de soude ou bicarbonate de soude.
Bien mélanger jusqu’à ce que les ingrédients soient bien dissous.
On peut y ajouter quelques gouttes d’huiles essentielles (diluée dans un peu de vinaigre) au choix : citron, eucalyptus, lavande, tea tree, pin, thym ou girofle.
On peut également employer ce produit dans un vaporisateur.
Détartrer
Rien de plus simple et de plus économique avec le vinaigre d’alcool blanc. Pour les tuyauteries et les joints, c’est toutefois mieux d’utiliser de l’acide citrique (1 c. à s. dissoute dans 25cl d’eau.)
ATTENTION : aucun problème avec de l’inox, sinon un risque de ternissement des surfaces, mais risque en cas d’emploi sur le l’aluminium. Dans les produits hauts de gamme du commerce, il y a adjonction d’acide lactique qui est destiné à protéger les métaux.
Cafetière électrique : verser directement le vinaigre à la place de l’eau. Mettre en route la cafetière et passer ensuite plusieurs fois de l’eau pour rincer.
Lave-linge, lave-vaisselle : faire un cycle à vide en ajoutant une bouteille de vinaigre ou remplir systématiquement le bac de produit de rinçage ou d’assouplissant avec du vinaigre.
Robinetterie,… : frotter avec une éponge imbibée de vinaigre ou vaporiser avec du vinaigre pur et laisser agir 5 minutes.
Pommeau de douche : laisser tremper dans du vinaigre.
Tout aussi efficace que le vinaigre mais avec un effet légèrement abrasif en plus, le bicarbonate de soude sous forme de pâte (trois volumes de bicarbonate pour un volume d’eau) Appliquer la pâte sur une éponge ou un tissu et frotter.
Pour le wc, on peut aussi diluer une poignée de cristaux de soude dans de l’eau très chaude et laisser agir une nuit. Répéter tous les 15 jours.
Les acides ont tendance à abîmer les joints de la cafetière électrique, du lave-vaisselle,.. Pour détartrer sans risque, réaliser une solution de 30g d’acide citrique et 5g de citrate de sodium dissoute dans un litre d’eau . = contenu habituel des sachets de détartrant vendus à des prix exhorbitants ! |
Désodoriser
Les odeurs proviennent généralement de produits acides. Le bicarbonate de soude à la propriété de neutraliser les acides. Saupoudrer de bicarbonate suffit généralement à faire disparaître les mauvaises odeurs de la litière du chat, de la poubelle, de la moquette,…
Pour le WC, placer une coupelle avec du bicarbonate et quelques gouttes d’H.E. Renouveler au moins une fois par mois. Idem pour le frigo. L’argile sous forme de granulés ou en poudre à également la capacité d’absorber les odeurs
Exemple d’un cocktail d’H.E. : 6 g. de pamplemousse, 4 g. de citron, 4 g. de lavandin, 4 g. de pin Douglas et 2 g. d’eucalyptus radiata.
Entretenir les canalisations
Déposer du bicarbonate dans l’évacuation de l’évier. Verser de l’eau chaude additionnée de vinaigre d’alcool blanc.
ou
diluer 1 c.à s. de bactéries spécifiques déshydratées dans de l’eau tiède avant de les déverser dans l’évier. Essayer de ne plus utiliser l’évier dans les heures qui suivent. Les bactéries ainsi réveillées vont essayer de s’agripper aux saletés (= leur garde manger) qui tapissent vos canalisations.
Déboucher les canalisations
Ventouser (tout en veillant à boucher le trop plein) ou démonter le siphon.
Si cela ne suffit pas, remplir la canalisation de cristaux de soude (= base dégraissante) préalablement dissoute dans de l’eau bouillante et laisser agir plusieurs heures.
ou
Verser dans la canalisation un verre de cristaux de soude et verser ensuite du vinaigre d’alcool blanc bouillant. La faculté des cristaux de dissoudre les graisses, du vinaigre à dissoudre le tartre et l’effervescence créée par le mélange cristaux/ vinaigre vont aider à dissoudre le bouchon. Veillez toutefois à ne pas verser de vinaigre (= acide) sur de l’eau de Javel, il s’en suivrait un dégagement de vapeurs toxiques.
ou
Hydrater des bactéries spécifiques dans un petit sceau d’eau tiède pendant une demi-heure avant de les vider dans la canalisation obstruée.
Elles vont s’agripper aux parois = leur garde manger et se multiplier en grand nombre. Répéter l’opération tout les 2 à 3 jours.
ou
Passer un furet après avoir démonter le siphon.
Ou
Réhydrater dans un sceau d’eau tiède pendant 30’des bactéries spécifique à cet usage avant de verser le tout dans la canalisation bouchée.
Laisser agir 24h et renouveler l’opération autant de fois que nécessaire. Les bactéries vont s’accrocher sur la crasse (= leur garde-manger) qui obstrue vos canalisations.
Dans la plupart des cas, les canalisations sont bouchées par des graisses solidifiées agglomérées sur des cheveux,…
L’emploi de soude caustique ou lessive de soude est la solution la plus efficace et la moins chère. Versez la soude prête à l’emploi (= déboucheur ménager à base de cristaux de soude caustique dilué dans de l’eau) avec un maximum de précautions et laissez agir une petite heure. Verser ensuite de l’eau bouillante avec précaution. Ne jamais verser de l’eau directement sur la soude caustique sous forme solide. Cela va provoquer un gros dégagement de chaleur, vapeurs toxiques pour les poumons avec des projections et des gros dégâts pour votre peau si vous n’êtes pas protégé. La soude caustique a le pouvoir de saponifier les graisses, de les rendre soluble dans l’eau.
En tout dernier recours
Verser de l’acide sulfurique avec une concentration à 66% (H2SO4) = vitriol ou déboucheur industriel, encore plus dangereux à manipuler et néfastes pour l’environnement. L’acide sulfurique attaque l’émail et l’inox, le joint de la crépine…il peut même dissoudre les cadavres à l’exception des dents ! Le vitriol est moins efficace sur les graisses. Par contre, il dissout très bien les matières organiques et le calcaire.
Fabriquer son propre nettoyant wc
Réaliser un mélange moitié eau moitié vinaigre d’alcool blanc (CH3COOH) + quelques gouttes d’huiles essentielles de tea tree (désinfectant) Vaporiser les parois. Laisser agir 15’ et brosser.
Variante : 9/10 de vinaigre d’alcool blanc, 1/10 de savon liquide et quelques gouttes d’huiles essentielles de tea tree + colorant au choix.
Encore plus simple : vaporiser du vinaigre d’alcool blanc pur (y adjoindre du bicarbonate de soude si l’on désire un effet blanchissant et désodorisant + mousse…)
Les nettoyants wc du commerce contiennent généralement des acides d’origine minéral tel que l’acide chlorhydrique (esprit-de-sel) assez efficace contre le tartre mais désastreux d’un point de vue environnemental. D’autre sont à base de substances alcaline (base) : il s’agit du chlore (eau de Javel) tout aussi désastreux pour l’environnement. Puissant désinfectant, la Javel est efficace sur les tâches organiques mais moins sur le tartre. Mais à quoi bon désinfecter un wc ? Les bactéries réapparaîtront dés le prochain utilisateur.
Les nettoyants wc respectueux de l’environnement sont réalisés à base d’acides organiques : citriques (gel wc Ecover), acétiques (vinaigre)
On peut parfumer le vinaigre avec quelques gouttes d’H.E. d’orange ou de citron ou laisser macérer des écorces d’oranges ou de citrons dans un bocal fermé avec du vinaigre. Après 15 jours, filtrer et transvaser dans un vaporisateur.
Détartrer un wc
Selon la gravité de la situation, le vinaigre d’alcool blanc (4% d’acide acétique) même chauffé ne suffira pas. Essayer de l’acide acétique très concentré à 80% (CH3COOH) et en dernier recours de l’Esprit de sel : l’acide chlorhydrique (HCl) L’acide chlorhydrique (trop concentré) serra efficace dans tout les cas mais il va en même temps rendre l’émail poreux. Le calcaire va revenir s’y incruster de plus belle. Il faut dans tout les cas manipuler ces produits avec précaution. Il faut toujours verser l’acide dans l’eau et pas le contraire sinon bonjour les dégâts (projection d’acide). On dit d’ailleurs qu’il ne faut jamais donner à boire à un acide (ou à une base). L’esprit de sel (pH = 1) au contact de l’eau va produire des sels de chlorure relativement inoffensifs pour l’environnement.
Préventivement, verser une bouteille de vinaigre d’alcool blanc dans la chasse.
Nettoyer des vitres
Mettre un peu d’ammoniaque (NH4OH) = dégraissant et quelques goutes de tensio-actif (savon, produit vaisselle,…) dans l’eau qui servira au nettoyage. Passer la raclette et essuyer avec une lavette à base de microfibres. Eviter de respirer les vapeurs d’ammoniaque qui sont très irritantes.
ATTENTION : ne mélanger jamais de l’ammoniaque avec un détergeant à base de chlore, il y aurait, selon la concentration, un dégagement de gaz toxiques : des vapeurs d’ammoniaque, qui, une fois respirées, se dissoudraient dans l’eau contenu dans les poumons.
Le vinaigre d’alcool blanc (= anti-calcaire) peut être utilisé à la place de l’ammoniaque avec un résultat inférieur. Par contre, il donnera un résultat optimum s’il est ajouté à l’eau de rinçage.
Alternative : frotter avec de la cendre de bois sur du papier journal roulé en boule, du papier journal seul, peu importe qu’il soit mouillé ou sec. Ce sont les solvants contenus dans les encres d’imprimerie qui ont un effet dégraissant.
Dégivrer le pare-brise
Mélanger dans un vaporisateur 2/3 d’alcool à brûler avec 1/3 d’eau et 1 c. à s. de liquide vaisselle.
Entretenir le bois et le cuir
Frotter avec un chiffon imbibé d’un peu d’huile d’olive ou d’une autre graisse végétale
Planchers
Mélanger 125 ml de vinaigre blanc dans 4 litres d’eau tiède. Polir avec du lait écrémé lorsque le plancher est sec pour le faire reluire.
Entretenir et nettoyer les cuivres
Faire une pâte avec de la farine, du vinaigre d’alcool blanc. En induire un chiffon et frotter.
Nettoyer et désodoriser un tapis
Saupoudrer légèrement le tapis d’amidon de mais et/ou de bicarbonate de soude. Laisser agir une heure et aspirer.
Nettoyer un four très sale
Vaporiser les parois avec un mélange de c. à soupe de cristaux de soude dilué dans 500ml d’eau chaude et laisser agir une heure.
Mélanger 200 gr de bicarbonate de soude (= abrasif, désinfectant, détergeant, désodorisant) avec 100 gr de sel et ajouter de l’eau progressivement pour obtenir au final une pâte pas trop liquide. Mouillez l’intérieur de votre four avec un vaporisateur ou simplement un chiffon. Prenez ensuite ce mélange bicarbonate de soude, sel et eau et frottez l’intérieur de votre four, vitre y compris si besoin mais n’en mettez pas sur les corps de chauffe. Insistez sur les parties très sales et laissez reposer une nuit. Le lendemain vous avez plusieurs solutions. Soit attaquer avec une spatule, puis une éponge imbibée ou non de vinaigre et finalement un passage avec une microfibre mouillée et le multi-usage, soit directement l’éponge ou si le four n’était pas très sale, la microfibre. Rincez abondamment à l’eau claire et admirez ce four si propre !
Réaliser un spray anti-acariens
Diluer dans un spray 500ml d’eau avec 2 c. à s. de bicarbonate et 6 goutes d’H.E. d’eucalyptus globulus ou radiata.
Entretenir et faire briller le cuivre
Réaliser une pâte composée de 60g de vinaigre d’alcool, 50g de gros sel et 50g de farine. Disposer une partie de la pâte sur une éponge et frotter énergiquement. Pour plus de brillant, on peut frotter avec un linge imbibé de vinaigre d’alcool. Rincer et essuyer.
Huiles essentielles utilisées dans les produits d’entretien :
– Tea tree : antibactérien puissant, bongicide, antiparisitaire et antiviral
– Citron : antibactérien, antiseptique et antiviral
– Lavande aspic : antiseptique, antibactérien et antimite
– Pin sylvestre : antiseptique
Il faut les doser avec parcimonie, stopper leur usage en cas de réaction d’intolérance et les proscrire en présence de très jeunes enfants et femmes enceintes.
Trucs et astuces
- litière pour chats : efficace et plus ragoûtante à manipuler que la litière minérale, la litière « bois » est très chère quand elle est vendue comme telle dans les animaleries. Une solution économique : les pellets. Moins d’odeurs, un compostage possible, la faculté de tamiser la litière humide et de récupérer les granulés qui sont restés secs et l’absence de traces de pattes calcareuses sur le carrelage quand le chat sort de son bac.
- Trois façons écologiques d’entretenir ou laver un matelas :
Quand un matelas est taché, c’est un peu la galère : impossible de mettre cet objet encombrant dans la machine à lessiver! Il existe heureusement plusieurs astuces de nettoyage naturel adaptées à différents types de besoins.
-Si vous voulez désinfecter votre matelas, mélangez de l’eau, un demi-citron et quelques gouttes d’ huiles essentielles de lavande, de menthe, et de tea tree dans un spray vaporisateur puis vaporisez ce mélange sur votre literie. Au bout de 3 heures, cette potion anti-bactérienne aura fait son effet : la literie sera désinfectée et débarrassée des acariens…
-Si vous voulez détacher un matelas et que les taches ne sont pas trop anciennes, répandez dessus de la terre de Sommières, une fine argile qui absorbe jusqu’à 80% de son poids en eau. Elle boira la tache sans laisser de traces. Après avoir saupoudré la tache, on laisse agir deux bonnes heures puis on brosse ou on aspire.
-Si vous voulez nettoyer un matelas en profondeur et le débarrasser d’odeurs tenaces, comme celles de l’urine, saupoudrez le matelas de bicarbonate de soude et laissez agir 3 heures puis brossez ou aspirez !
Quoi qu’il en soit, n’oubliez pas d’aérer votre chambre à coucher chaque jour durant 10 minutes !
- Enlever un chewing-gum sur un vêtement : frottez avec un glaçon ou mettre le vêtement dans le congélateur puis, réduire en poudre entre ses doigts.
- Nettoyer les joints des robinets : frotter avec une brosse à dents usagée et du dentifrice.
- Le marc de café séché désodorise et fait partir les fourmis.
- Le marc de café pour nettoyer le paillasson. Rincer avec de l’eau.
- remplacer loques, torchons, serpillière par des microfibres bien plus absorbantes de l’eau et de la poussière. De plus, elles peuvent se laver à froid sans savon.
- Le nettoyage à la vapeur : efficace pour désincruster la saleté (joint de frigo, joints de carrelages muraux), pour économiser une lessive de lainages en machine : suspendre les lainages sur des cintres, les passer au jet de vapeur et les laisser quelques heures à l’extérieur pour les aérer.
- Pour chasser les mites, vous pouvez avantageusement remplacer les boules de naphtaline (hydrocarbure aromatique …cancérigène) par des clous de girofle.
- Nettoyer les vitres d’un poêle : humidifier du papier journal et le tremper dans des cendres de bois avant de frotter les vitres.
- Récupérer un fond de casserole brûlé : remplir le fond avec de l’eau et 2 c. à s. de bicarbonate de soude
- Dégraisser en frottant avec un oignon coupé en deux.
- Nettoyer la friteuse : vider l’huile dans une bouteille et porter là au parc à container. Vous préserverez ainsi vosb canalisations et l’environnement. Saupoudrez la friteuse de farine et nettoyer avec une éponge.
- Tache persistante sur du carrelage, lino, plancher vitrifié :appliquer une pâte composée de 1/3 bicarbonate 2/3 pierre ponce + eau. Laisser agir et ensuite frotter. Rincer avec de l’eau additionnée d’un peu de savon noir.
- Des verres étincelants :dans une casserole, faire bouillir un fond de mélange eau/vinaigre. Imprégner chaque verre de vapeur en le maintenant, à l’envers, au-dessus de la casserole et l’essuyer ensuite soigneusement avec une chamoisette.
- Désherber le jardin avec la solution 3-2-1 : 3 litres d’eau + 2 litres de vinaigre et 1kg de sel
- Détartrer et désodoriser la machine à laver
La faire tourner à vide à 95°C avec 2 litres de vinaigre d’alcool blanc ou 8 c. à s. d’acide citrique directement dans le tambour. On peut en profiter pour laver quelques torchons.
- Rendre son pouvoir absorbant aux serviettes de bain :
Peut-être êtes-vous déçu que vos serviettes de bain soient devenues moins absorbantes avec le temps ? Ça peut s’arranger : en fait, sans doute utilisez-vous trop de produit de lessive, sans le savoir car les dosages indiqués au dos des paquets de lessive sont souvent supérieurs à la quantité réellement nécessaire. Du coup, les fibres de votre linge se remplissent de résidus de lessive, et c’est ça qui fait perdre aux serviettes de bain et essuies de cuisine aussi d’ailleurs leur qualité d’absorption. La solution pour ça, c’est le vinaigre ! En association avec du bicarbonate, le vinaigre vous permettra de rajeunir vos serviettes de bain et essuies ! D’abord, lavez-les une première fois à 60°C sans aucun produit: ni lessive, ni assouplissant. Ajoutez simplement 250 ml de vinaigre blanc dans le bac où vous versez d’habitude la lessive. Ensuite, faites tourner le linge une seconde fois, toujours sans lessive ni assouplissant, en ajoutant cette fois 115 g de bicarbonate de soude. Après ce traitement, vos serviettes devraient être comme neuves! N’oubliez pas de leur réserver ce traitement de temps en temps, et puis n’hésitez pas à mettre un peu moins de produit de lessive que ce qui est indiqué sur le contenant!
Absorber l’humidité ambiante :
Couper une bouteille d’eau en plastic à 10cm du goulot. Avec l’aide d’un cutter. Obstruer le goulot avec une compresse et une élastique. Retourner la partie haute de la bouteille et la remplir de gros sel. Remplir la partie basse de la bouteille avec du coton (+ quelques gouttes d’H.E. de lavande = facultatif) Placer le haut en forme d’entonnoir dans le bas comme un piège à guèpes.
-Videz régulièrement l’eau absorbée par le déshumidificateur.
-Renouvelez le gros sel de temps en temps.
-Aérer vos pièces quand il fait à peu près beau pour éviter l’humidité.
Il existe aussi des déshumidificateurs à l’argile et au charbon qui sont aussi efficaces pour absorber l’humidité.
http://sortirduchaos.wordpress.com/2014/02/15/faire-son-deshumidificateur-maison/
Petit rappel de chimie :
Les acides (Ph de 1 à 7) ont la faculté de libérer l’hydrogène (H+ de l’eau) Ils ont une charge positive, ils libèrent les protons = la charge positive de l’eau = H(+)).
Ex : HCL + H2O => H3O(+) + CL(-)
H3O(+) + CaCO3 => H2CO3 + Ca(++) L’acide à la faculté de libérer l’hydrogène qui va s’associer avec le carbone du calcaire, le calcium du calcaire deviendra soluble dans l’eau.
Les bases (Ph de 7 à 14) ont la faculté de capter l’hydrogène (H+ de l’eau) Ils ont une charge négative, ils libèrent les ions = la charge négative de l’eau) et sont alcalins (neutralisent les acides)
Ex : Na OH + H2O => Na(+) + OH(-) (OH- va permettre de capter protons, donc de neutraliser les acides, solubiliser dans l’eau les graisses, les protéines)
Alcalin = Substance chimique possédant un pH supérieur à 7. (Base)
Liens
www.ecoconso.be service d’information d’écoconso : 081 730 730 ou
www.mosselman.be grossiste en produits chimiques pour l’industrie à Ghlin (Mons)