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Atelier « Fabrication de savons »

 

Histoire du savon 

 Au temps de l’Égypte ancienne, on se frottait le corps avec du bicarbonate de soude à l’état naturel appelé natron et une pâte de cendres et d’argile.
En 2000 avant Jésus Christ, les Sumériens fabriquaient déjà une pâte faite d’huile, d’argile et de cendres qui ressemblait fort à un savon mou.
Au IVème siècle, on retrouve une pâte de cendres et de graisse animale sous le nom étymologique  » sapo  » d’origine gallo-romaine.
Au XIIème siècle, les Egyptiens, Tunisiens et les Perses faisaient commerce du savon qui restait un produit fort coûteux et confidentiel, l’hygiène n’étant pas la préoccupation première au Moyen-Age.
On apprend que la graisse animale employée était le suif de chèvre et que les cendres étaient issues du hêtre et du varech.
A la Renaissance et durant trois siècles, le savon cède la place au parfum qui était censé protéger des maladies contagieuses comme la peste. L’eau des bains devait être transportée par seaux et chauffée, ce qui rendait le nettoyage peu aisé. C’est pourquoi l’on se contentait d’un ou deux bains par an.
 Le savon alors est la résultante d’un alcali (al-qâli = cendres en arabe), mélangé à un corps gras. La graisse animale est remplacée au XIIIème siècle par de l’huile d’olive, qui rend le savon plus ferme. Le premier savonnier marseillais officiel apparaît en 1371 et s’appelle Crescas Davin.
Au XVème siècle, les premières savonneries industrielles marseillaises exportent leur production, imitant le savon d’Alicante, puis embauchent du personnel qualifié dans toute la Méditerranée au XVIème, ce qui leur permettra de perfectionner leurs techniques et d’exporter davantage.
Au XVIIème, la consommation de savon est en augmentation car son usage tend à se généraliser, pour le lavage du linge notamment. Fin XVIIème, Marseille exporte à travers le monde. Le premier édit réglementant la profession date de 1688 et interdit entre autres d’utiliser un autre corps gras que l’huile d’olive.
Au XVIIIème, on trouve deux sortes de savons pour des usages différents :
1. le savon blanc pour les soyeux, bonnetiers, filateurs, teinturiers, blanchisseurs et parfumeurs.
2. le savon marbré pour le dégraissage des laines, les ménages et les colonies. La fabrication est alors la principale ressource de Marseille.

En 1801, l’importation de matières premières pour le savon est bloquée par les Anglais et Nicolas Leblanc trouve un procédé permettant l’obtention d’un des constituants du savon avec du sel marin (soude caustique). Il invente la soude factice en traitant le sel marin par l’acide vitriolique. L’embargo fait augmenter le prix de l’huile d’olive et l’on utilise de ce fait de l’huile de noix, de colza, d’œillette et de lin.
En 1810, chaque savonnier devait appliquer sa marque et garantir la qualité de son savon. Une commission de contrôle veillait au bon respect de la confrérie. Les savonniers décident de se passer des négociants et l’on incorpore désormais 10 à 20% d’huile de palme et de coco dans la masse d’huile utilisée. Michel Chevreul publie une théorie exacte de la saponification qui nous apprend que les huiles et graisses sont composées d’éthers-sels résultant de la combinaison entre un acide gras et le « principe doux » de Scheele, c’est-à-dire la glycérine (alcool trivalent). Chevreul fit breveter avec Gay-Lussac un procédé d’extraction des acides gras du suif donnant naissance à une nouvelle matière première, l’oléine.
La hausse du prix de l’huile d’olive oblige les fabricants à utiliser le sésame et le lin ainsi que l’arachide. J.D. Rougier invente un procédé qui blanchit l’huile de palme et permet d’obtenir un savon blanc. Dès la seconde moitié du XIXème siècle, les usines ferment les unes après les autres car peu mécanisées. La tendance s’inverse en 1880 avec des manufactures capables de produire 12500 tonnes par an.              
Au XXème siècle, l’usage du savon est passé dans les mœurs bien que certaines études sur l’hygiène laissent à penser le contraire. Les savonneries fusionnent avec les huileries pour créer de nouveaux débouchés. François Merklen publie l’explication physico-chimique du savon et de nouvelles techniques voient le jour. Sur le savon de Marseille authentique est gravée une fière annotation : EXTRA PUR 72% D’ACIDE GRAS.
A la fin du XXème siècle, et malgré l’usage intensif des poudres à laver, des gels de bain moussants et autres savons liquides, on sent renaître l’intérêt du public pour la bonne vieille savonnette, aidé en cela, il est vrai, par la volonté accrue du consommateur d’utiliser des produits sains et naturels et par l’imagination des savonniers qui sortent des sentiers battus pour nous proposer des savons moulés de formes différentes (animaux, objets, personnages) et des senteurs inédites qui suivent la tendance du moment comme le thé vert, la figue, le bambou… Il suffit pour s’en convaincre de voir le nombre de boutiques franchisées dévolues entièrement à l’hygiène du corps qui fleurissent dans l’Hexagone comme BODY SHOP, l’OCCITANE, la SAVONNERIE, etc… Cet engouement est identique aux U.S.A. et en Angleterre où de nombreux particuliers se découvrent une vraie passion de savonnier. Les para-pharmacies où l’on peut avoir accès de visu aux savons des laboratoires contribuent également à l’essor du savon, et proposent de nombreux coffrets comme Anne de Péraudel, Rancé, etc…

Pendant la Seconde guerre mondiale, il y eut des rumeurs de fabrication industrielle de savon à partir des cadavres par les Allemands. Ces rumeurs étaient infondées, mais les sarcasmes des Nazis eux-même en étaient à l’origine. Cependant, il y eut bien une tentative de fabrication de savon humain à Danzig en 1944. Lors du procès de Nuremberg, les seules références à la fabrication de savon dans le jugement se rapportent à cette tentative.

Le savon d’Alep (Syrie), le plus ancien des savons durs

Depuis VIII° siècle, ce savon est fabriqué à base d’huile d’olive que l’on verse dans un grand chaudron avec de l’eau et de la soude caustique (cendre de racines de salicorne à l’origine) Cette huile se transforme progressivement en savon (saponification) après une cuisson de plusieurs jours dans des grands chaudrons en cuivre. A la fin de la cuisson (pour la préserver), on ajoute dans certains cas du beurre de baie de laurier dans des proportions qui varient généralement entre 5 et 20%) Après lavages (plusieurs pour enlever la soude caustique restante non consommée par la saponification et les impuretés de l’huile d’olive car il s’agit souvent d’une huile obtenue en 2° pression), le savon est étalé sur le sol. Après refroidissement et solidification de la pâte vient la découpe manuelle en pains de savon et pause d’un sceau.

Ce n’est qu’après une longue période de séchage au soleil dans un local aéré (9 mois) que le savon est commercialisé. En séchant, il prend une couleur brune (oxydation), seul le cœur reste vert.

Le vrai savon d’Alep se reconnaît par son cœur resté vert et sa capacité de flotter à la surface de l’eau tellement son temps de séchage est long.

Propriétés du Savon d’Alep

L’huile d’olive nourrit et adoucit la peau tandis que l’huile de baie de laurier rétablit le film hydrolipidique de protection sur la peau et possède un effet antiseptique et désinfectant. C’est la quantité de cette huile qui peut varier au maximum entre 1 et 20% qui confère à ces savons leur valeur et leur efficacité dermatologique.
Avec une teneur de plus de 10% en huile de baie de laurier, le savon d’Alep est recommandé pour l’acné, l’eczéma, le psoriasis, les croûtes de lait, la peau sèche, les pellicules.
Le savon d’Alep s’utilise comme shampoing (1 à 2 fois par semaine), comme masque du visage (laisser agir 1 minute puis rincer à l’eau claire), comme mousse à raser, …

C’est le gouvernement de Syrie qui autorise (ait) l’activité des savonneries et impose (ait) l’usage de tampons pour déterminer la qualité du savon :

– sceau rond = Rar mumtaz (en arabe = laurier excellent), c’est la plus haute qualité avec une forte teneur en huile de baies de laurier comprise entre 15 et 18%.

– sceau hexagonal = Rar sah pour une faible teneur en huile de baies de laurier tout en restant un vrai savon d’Alep de qualité artisanale.

Ne connaissant aucun adjuvant, colorant, parfum…il est particulièrement indiqué pour les peaux sensibles et les personnes allergiques. La glycérine (produite par la réaction de saponification) est éliminée lors du lavage car elle est soluble dans l’eau salée.

La chaleur va également détruire les vitamines et les acides gras essentiels contenus dans l’huile d’olive.

Même s’il mousse peu, ce savon surgras hydrate bien la peau. Il n’y a pas de risque de desséchement. On le sait moins mais c’est un excellent antimite.

Malheureusement, il existe de très nombreuses contrefaçons.

Ce savoir-faire s’est exporté par les croisades. Il a donné naissance au savon de Marseille. Le savon d’Alep est à l’origine des savons durs que nous connaissons aujourd’hui à base de soude. Les savons mous, beaucoup plus anciens, sont à base de potasse (cendre de bois, racines de saponaire ou de salicornes diluée dans de l’eau) et de graisse animale (suif) ou végétale.

Les historiens ne sont pas tous d’accord sur cette version, certains pensent que les marseillais on mit au point leur propre méthode pour fabriquer du savon dur indépendamment des syriens.

Le savon de Marseille (procédé discontinu marseillais)

L’appellation « Savon de Marseille » n’étant pas vraiment protégée, la plupart sont fabriqués, comme les autres savons, au départ de bondillons importés d’Asie du sud-est (Indonésie, Malaisie). Ces bondillons sont généralement fabriqués à base de graisse végétale (palme) et/ou animale (sodium talowatte)

Marseille possède des manufactures de savon à partir du XIIe siècle qui utilisent comme matière première l’huile d’olive produite localement. La soude (à l’époque le mot « soude » désignait le carbonate de sodium) se trouve dans les cendres provenant de la combustion d’une plante, la salicorne. (= la recette du savon d’Alep ramenée par les croisés)

En 1688, sous Louis XIV, un édit rédigé par Colbert fixe les règles de fabrication du savon de Marseille et impose l’utilisation d’huile d’olive pure. Les graisses animales sont formellement interdites. Toutes personnes ne respectant pas ces règles prenait le risque d’être banni de Provence. C’est ainsi que la renommée qualitative du véritable savon de Marseille fut faite.

Au XVIIIe siècle, Marseille passe d’une vingtaine à 48 fabriques de savon en 1786. Après une crise pendant la Révolution française, l’industrie marseillaise continue à se développer jusqu’à compter 62 savonneries en 1813. La soude est alors obtenue à partir d’eau de mer grâce au procédé inventé par Nicolas Leblanc.

À partir de 1820, de nouvelles matières grasses sont importées et transitent par le port de Marseille. Les huiles de palme, d’arachide, de coco et de sésame sont utilisées pour la fabrication du savon. Les savonneries marseillaises subissent la concurrence des savonneries anglaises ou parisiennes, ces dernières emploient du suif qui donne un savon moins cher.

Au début du XXe siècle, la ville de Marseille possède 90 savonneries et la production atteint 180.000 tonnes par an. Mais après la Seconde Guerre mondiale, le savon est supplanté par les détergents de synthèse et les savonneries marseillaises ferment les unes après les autres. Il ne reste que quatre savonneries à Marseille et sa région : La savonnerie du Midi, Le Sérail, Rampal-Latour et Le Fer à Cheval. Cette dernière a été reprise par la famille Seghin (Belgique) Et, ensemble, ils produisent moins de 5000 tonnes par an !

A l’international, la Chine et la Turquie sont les producteurs les plus importants.

En l’absence d’appellation géographique protégée, on fait du savon de Marseille partout dans le monde et presque plus à Marseille.

Le procédé marseillais est un procédé discontinu de fabrication du savon. Il se compose des étapes suivantes :

Il faut en moyenne 14 jours pour réaliser le savon de Marseille de manière authentique. Aujourd’hui encore c’est de cette manière que procèdent les savonneries de Salon de Provence et de Marseille.

Le savon de Marseille est d’abord un produit d’hygiène du corps, c’est un bon nettoyant ménager et il sert aussi pour le lavage du linge.

On trouve du savon de Marseille en copeaux ou en paillettes pour la lessive. On l’emploie notamment pour laver le linge des personnes allergiques et des bébés parce qu’il ne contient pas d’ingrédients allergisants. On frotte délicatement le linge avec un cube de savon de Marseille végétal ou on utilise des paillettes ou encore un savon que l’on a râpé. On laisse alors tranquillement tremper le linge dans l’eau chaude savonneuse et on n’a pas trop à frotter (sachant que les frottements usent le linge délicat). L’eau doit être un minimum chaude car les paillettes de savon se dissolvent mal à basse température.

Le terme « savon de Marseille » n’est pas une appellation contrôlée, il correspond seulement à une méthode de fabrication et à une composition de 72% de matière grasse végétale. (Les 28% restant sont de la soude) Donc les savons de Marseille que l’on trouve sur le marché ne sont pas fabriqués à Marseille (sauf exception) et ne contiennent pas forcément d’huile d’olive.
D’autre part, beaucoup de savons de Marseille contiennent de l’huile de palme, plante dont la culture entraine la déforestation de masse des forêts primaires; cette déforestation entrainant elle-même la disparition de certaines espèces animales comme l’orang-outan ou les bonobos! Pour les écologistes convaincus, il s’avère donc désormais nécessaire de lire les étiquettes!

Un savon de Marseille traditionnel se présente sous la forme d’un gros cube de 600 grammes, sur lequel est gravé « 72% d’huile » et le nom de la savonnerie.

Le savon artisanal à l’huile d’olive est composé d’huile d’olive, d’huile de coprah et d’huile de palme. La couleur du savon à l’huile d’olive est entre le marron et le vert.

On trouve aussi du savon de Marseille blanc, composé d’huile d’arachide, d’huile de coprah et d’huile de palme, plus destiné à la lessive. (= blanc pour ne pas tâcher le linge et plus dur et plus facile à râper en copeaux) Il mousse plus que le savon vert à l’huile d’olive.

Le savon artisanal ne contient ni parfum ni colorant ni adjuvant de synthèse. Il est donc biodégradable à 100%.

Le savon industriel

Le savon de Marseille vendu en grande surface est un savon de ménage ou de toilette qui contient différentes matières grasses. Les principales matières grasses utilisées sont listées dans le tableau ci-dessous.

matière grasse (huile ou graisse)

nom INCI de la matière grasse

nom INCI des molécules de savon obtenues

acide gras dominant

suif (graisse de bœuf)

Tallow Acid

Sodium Tallowate

acide hexadécanoïque

huile d’arachide

Arachis hypogaea

Sodium Peanutate

acide octadécène-9-oïque

huile d’olive

Olea Europea

Sodium Olivate

acide octadécène-9-oïque

huile de coprah (noix de coco) Cocos Nucifera Sodium cocoate acide dodecanoïque
huile de palme Elaeis guineensis Sodium Palmate adide hexadecanoïque
huile de palmiste Elaeis guineensis Sodium Palm Kernelate Elaeis Guineensis

Le savon de Marseille industriel contient également différents additifs : agents anticalcaires, conservateurs, colorants, parfums … Ces additifs sont souvent polluants, voire dangereux (chélatants utilisés comme anticalcaires).

Les produits dérivés

Le savon de Marseille a une image positive qui évoque le naturel, la simplicité et la propreté « à l’ancienne ». En plus des savons, les industriels proposent donc d’autres produits contenant du savon de Marseille comme des produits nettoyants et des lessives. Ces produits contiennent en général un faible pourcentage de savon et l’odeur du savon de Marseille est obtenue avec du parfum de synthèse. Il est à noter que l’UFC Que Choisir le 26/11/2004 a mis en garde les consommateurs sur des produits multi-usages à base de savon de Marseille, qui polluent l’air intérieur en reléguant des substances chimiques peu recommandables pour la santé. Cette pollution n’est pas due aux savons de Marseille, mais aux ingrédients chimiques qui permettent d’obtenir le parfum de savon (dont les muscs artificiels réputés perturbateurs endocriniens) et au méthanal (formaldéhyde), extrêmement dangereux.

La chimie de la fabrication du savon n’a pratiquement pas changé jusqu’en 1916, année de la mise au point du premier détergent synthétique, en Allemagne, en réponse à une pénurie de graisses pour fabriquer du savon dur lors la Première Guerre mondiale. Les détergents synthétiques, appelés tout simplement détergents aujourd’hui, sont des produits de lavage et de nettoyage ne contenant pas de savon. La découverte des détergents répondait aussi à la nécessité d’un produit de nettoyage qui, contrairement au savon, ne se mélangerait pas aux sels minéraux présents dans l’eau pour former une substance insoluble appelée grumeau de savon.

En Amérique du Nord, la production de détergents ménagers a commencé au début des années 1930, mais elle n’a vraiment pris son essor qu’après la Deuxième Guerre mondiale. L’interruption de l’approvisionnement en graisses et en huiles en temps de guerre, ainsi que le fait que l’armée avait besoin d’un produit de nettoyage efficace dans l’eau de mer très minéralisée (sel) et froide, a poussé à faire avancer la recherche sur les détergents.

Les premiers détergents étaient utilisés principalement pour faire la vaisselle et laver des tissus délicats. La mise au point des détergents pour le linge en général a progressé en 1946, quand le premier détergent « pour grosse lessive » (contenant un mélange de surfactif et d’adjuvant) a été lancé aux États-Unis. Ce fut en 1946, par P&G et sous la marque Tide. Le surfactif est l’ingrédient nettoyant de base du produit détergent, tandis que l’adjuvant aide le surfactif à mieux faire son travail. Les composés phosphatés utilisés comme adjuvants dans ces détergents ont permis de beaucoup améliorer les résultats, notamment avec le linge très sale.

En 1953, les ventes de détergents dépassaient celles de savon aux États-Unis. À présent, les détergents ont pratiquement remplacé les produits à base de savon pour la lessive, la vaisselle et le ménage. On trouve également des détergents (seuls ou combinés à du savon) dans les pains et liquides utilisés pour l’hygiène personnelle : gel douche, shampoing, crème à raser,…

Un détergent est un produit de nettoyage efficace parce qu’il contient un ou plusieurs surfactifs. En raison de leur composition chimique, les surfactifs utilisés dans les détergents peuvent être conçus de manière à donner de bons résultats dans diverses situations. Ces surfactifs sont moins sensibles que le savon aux minéraux durcissants (calcaire) présents dans l’eau et la plupart ne formeront pas de pellicule.

Des surfactifs détergents ont été mis au point en réponse à une pénurie de graisses et d’huiles animales et végétales pendant les deux guerres mondiales. De plus, une substance résistant à l’eau dure était nécessaire pour obtenir un meilleur nettoyage. À l’époque, nous avions du pétrole en abondance pour fabriquer ces surfactifs. Aujourd’hui, les surfactifs détergents sont tirés de divers produits pétrochimiques (dérivés du pétrole) et/ou de produits chimiques (dérivés de graisses et d’huiles).

Il y a de moins en moins de vrai savon dans le savon, les produits d’hygiène personnelle et les produits d’entretiens.

Ce sont de plus en plus des produits non durables à base de pétrole, responsables d’allergies diverses.

 

Réaliser soi-même des savons durs à base de soude caustique : attention, danger!

Description du procédé à froid :

La soude caustique (NaOH) provoque de graves brulures en cas de contact avec la peau de même qu’en cas d’inhalation, de contact avec les yeux ou d’ingestion. Et pourtant, c’est grâce à elle que l’on fabrique de merveilleux savons ultra doux pour notre peau.

Si l’on prend des cristaux de soude caustique entre ses doigts, au début on ne sent pas grand-chose. Mais la soude caustique va réagir avec l’humidité de la peau, ce qui va laisser des traces de brûlures.

Prévoir des gants, un masque, des lunettes de protection, des vêtements à manches longues et une bouteille de vinaigre pour neutraliser la soude au cas où… Eviter l’aluminium et l’émail ébréché. Faites vos mélanges à l’extérieur ou dans une pièce bien aérée. Ne respirez pas les dégagements de vapeurs…

Il est impératif de respecter les ingrédients et les quantités à la lettre. Chaque matière grasse a un indice de saponification spécifique. A la moindre modification, il faut tout recalculer.

Il faut pour commencer dissoudre les cristaux de soude caustique dans de l’eau contenue dans un récipient en plastique ou inox (lui-même plongé dans un bain marie d’eau froide). Ne jamais faire l’inverse, une réaction chimique indésirable se produirait avec des projections de liquide caustique brûlant!

La dissolution de la soude dans l’eau est extrêmement exothermique et dégage beaucoup de chaleur. Cela peut provoquer des dégagements brutaux de vapeur entraînant des gouttelettes brûlantes de soude.

Le fait que le récipient est plongé dans un bain marie d’eau froide va limiter cet échauffement. Mélanger avec une spatule et laisser dans le bain marie jusqu’à ce que la température descende à 40°C environ.

Verser une à une les huiles dans un récipient que l’on maintiendra dans un bain marie d’eau chaude pour faire fondre les graisses solides et obtenir une température de 40°C également.

Lorsque les deux sont à +/- 40°C, verser la soude dans les huiles et mixer avec un mix-soupe électrique. Quand le mélange s’épaissit, qu’il se forme des traces à la surface, le savon est terminé et le long travail de saponification peut commencer. C’est à ce moment que l’on peut incorporer des huiles essentielles, colorant (liposolubles), graines de pavot, épices divers, lait d’ânesse….

Verser dans des moules. Les moules en silicone vont très bien. Recouvrir d’un film plastique + torchon et laisser sécher 24h à température ambiante avant de les démouler. Attention, les savons devront encore sécher pendant un mois avant d’être utilisé. A l’inverse de la saponification à chaud, la saponification à froid est beaucoup plus lente et on attend généralement un mois avant de l’utiliser. Si l’on a bien respecté les proportions, il ne peut plus y avoir de soude caustique mais le savon contient encore trop d’eau. Si on l’utilise tel quel sans le laisser sécher, il va fondre rapidement.

Pour la petite vaisselle, mettre des gants, racler le savon résiduel avec de l’essuie-tout avant de rincer et réserver ce matériel à l’usage exclusif de fabrication de savon.

La saponification à froid à l’avantage de se réaliser avec un minimum de matériel et de donner d’excellents savons riches en glycérine (8,5%).

Les artisans qui saponifient à froid sont de plus en plus nombreux. Citons Maria Di Marco à Mariembourg (www.passiondo.be) et Rudy Barbiot à Solre Sur Sambre (www.olida.be)

La réaction de saponification se résume à :

 

ACIDE GRAS + BASE FORTE (alcali) < == > SAVON (+/-91,5%) + GLYCEROL (+/-8,5%)

Acide gras = huile, beurre, matière grasse, …

Base forte = soude caustique, lessive de soude, potasse, …

Glycérol = glycérine

 

 

Le glycérol se présente sous la forme d’un liquide transparent, visqueux, incolore, inodore, non toxique et au goût sucré. Il est soluble dans l’eau. Il a un effet hydratant pour la peau et est utilisé comme solvant dans les cosmétiques.

Attention, un savon qui contiendrait plus de 10% de glycérine aurait l’effet inverse, il dessécherait la peau.

C’est l’ingrédient de base des crèmes hydratantes. Il est utilisé dans les dentifrices, les bougies,….

La Glycérine peux retenir plusieurs fois son poids en eau, ce qui en fait un actif hydratant incontournable, c’est aussi un agent émollient (qui adoucit la peau) et protecteur.

Son rôle est d’attirer l’eau de la partie à forte hygrométrie vers la partie à plus faible hygrométrie. En gros, dans une crème hydratante, elle attire l’eau contenue dans la crème vers la peau et dans un savon à froid elle attire l’eau de la douche vers la peau.

Comme nous l’avons vu, la glycérine est un humectant / hydratant qui attire l’eau extérieure. Il faut donc veiller à ne pas utiliser de la glycérine à des taux trop importants, jamais supérieurs à 10% dans un cosmétique ou un savon. Au delà,  la glycérine devient alors desséchante, car elle attire l’eau de la peau vers l’extérieur.

Le glycérol a une valeur marchande 10 fois supérieure à celle du savon. Il est donc systématiquement enlevé malgré son haut pouvoir hydratant.

Une recette de SAVON MOU saponifié à froid : saponification de 175g d’huile d’olive et 75g d’huile de coco :Pour le savon mou, on utilise de la potasse caustique (KOH)

De quelle quantité de potasse caustique avons-nous besoin ?

Huile d’olive a un indice de saponification de 190. Cela signifie qu’il faut 190g de potasse caustique (KOH) pour saponifier un litre d’huile d’olive.

190 x 175g (d’huile d’olive) : 1000 = 33,25g

Huile de coco a un indice de saponification de 256

256 x 75g. (d’huile de coco) : 1000 = 19,20g

Nous avons donc besoin de 33,25g + 19,20 = 52,45g de potasse caustique préalablement diluée dans de l’eau mais en quelle quantité ?

Les savonniers, de par leur expérience, vont dissoudre les paillettes de potasse caustiques dans + ou – d’eau selon le (les) corps gras à saponifier. Ils disposeront ainsi d’une lessive de potasse + ou – concentrée. Cette concentration s’exprime en degré Baumé.

Nous allons réaliser une lessive de potasse concentrée à 28%. (La lessive de potasse n’existe pas, en tant que tel, dans le commerce)

Cela signifie qu’un litre de lessive de potasse caustique contient 280g de potasse caustique.

Nous avons besoin de 52,45g de potasse caustique. Nous allons n’en prendre que 50g, ce qui sera légèrement insuffisant pour saponifier la totalité des graisses que nous comptons utiliser. Mais il vaut mieux un surplus de graisse non saponifiée dans le savon, qu’un excès de potasse caustique hautement irritante.

Un litre de lessive de potasse contient 280g de potasse caustique (hydroxyde de potassium, KOH)

Pour 50g de KOH, nous avons besoin de 1000 (eau) x 50 : 280 = 178,57g d’eau

è Pesez 178g d’eau.

Versez dans l’eau 52g de KOH et mélanger (ET PAS L’INVERSE, risque de grosse réaction thermique avec des projections dangereuses)

On observe un dégagement de chaleur et des vapeurs toxiques qu’il faut éviter de respirer.

Faire fondre au bain-marie les 175g d’huile d’olive avec les 75g d’huile de coco.

IL faut veiller à ce que la graisse et la lessive de potasse aient des températures semblables (40°C).

Aider vous d’un bain marie si nécessaire.

Verser la lessive de potasse dans la matière grasse.

Mélanger assez longuement avec un mixer jusqu’à ce que la trace apparaisse. (= la mayonnaise s’épaissit !)

Lorsque la trace commence à apparaître, ajouter, par exemple, un parfum au choix : 10 gouttes d’H.E. d’Ylang Ylang,…

Attendre un mois avant utilisation pour être sûr que la réaction de saponification est terminée.

On obtient ainsi un savon mou que l’on peut utiliser sur les tâches des vêtements avant de les faire tourner dans la machine à laver, mettre dans l’eau qui sert à nettoyer le sol, réaliser un savon main liquide, un shampoing,…

Indice de saponification

L’indice de saponification (Is) d’un lipide est la masse d’hydroxyde de potassium KOH, exprimée en milligrammes, nécessaire pour neutraliser les acides gras libres et saponifier les acides gras estérifiés contenus dans un gramme de matière grasse.

L’indice de saponification d’une matière grasse est obtenu par une expérience faite en laboratoire. Cet indice présente le grand intérêt de permettre l’utilisation d’une matière grasse sans en connaître précisément la composition, toujours complexe et variable dans le cas des matières grasses d’origine naturelle. C’est le cas en savonnerie.

Un indice de saponification théorique peut être calculé avec la formule suivante :

avec : 56 (g/mol), la masse molaire de KOH (matière nécessaire pour neutraliser les molécules d’acides gras libres et saponifier les molécules d’acides gras estérifiées) ; M, la masse molaire de l’acide gras étudié.

Si le corps gras analysé est un triglycéride pur, l’indice de saponification permet de connaître sa masse molaire (donc sa composition moléculaire et éventuellement sa structure).

Si le corps gras analysé contient un mélange de glycérides et d’acides gras libres, la mesure de l’indice de saponification ne permet pas de connaître directement sa masse molaire. Il faut d’abord déterminer l’indice d’acide et en déduire l’indice d’ester.

Cet indice est déterminé à chaud (contrairement à l’indice d’acide).

Le calcul d’un indice théorique de saponification n’est pas d’un très grand intérêt car, hormis en laboratoire avec des matières grasses pures de composition connue, l’expérience montre que dans la majorité des cas l’indice théorique calculé diffère de l’indice vrai mesuré.

Quelques indices de saponification :

(en rouge, l’indice pour NaOH)

Coprah (coco) : 255-267 mousse abondante, trace rapide, dur (183) Beurre : 215-235
Palmiste : 246-254 mousse abondante, trace rapide, dur (176) Suif de bœuf : 192-198
Palme : 195-205 trace rapide, dur, mousse abondante (142) Saindoux : 191-197 trace rapide, dur
Arachide : 187-196 (137) Hareng 180-194
Maïs : 187-193 (137) Sardine : 190-196
Tournesol : 188-194 donne un aspect crémeux au savon (135) Baleine : 180-190
Soja : 184-195 (136) Olive : 188-192 mousse peu, trace lente, lave très bien (135)

Noix : 185-195 (135)

Abricot, amandes douces : 195 (139)

Lin cultivé : 187-192 (135)

Argan : 191 (136)

Colza : 170-192 (124)

Camelina : 188 (134)

Camélia : 195 (139)

Chanvre : 193 (138)

Amandes douces : 195 (139)

Nigelle (cumin noir) : 189 (135)

Germe de blé : 183 (130)

Jojoba : 92 (66)

Macadamia : 195 (139)

Noisette : 195 (139)

Raisin (pépin de) : 181 (129)

Ricin : 180 mousse abondante (128)

Rose musquée : 187 (133)

Sésame : 188 (134)

Son de riz : 179 (128)

Tournesol : 189 (135)

Une recette de SAVON DUR saponifié à froid : saponification de 175g d’huile d’olive et 75g d’huile de coco :De quelle quantité de soude caustique avons-nous besoin ?

Huile d’olive a un indice de saponification de 190. Cela signifie qu’il faut 190g de potasse caustique (KOH) pour saponifier 1 litre d’huile d’olive. La potasse caustique donne un savon mou. Ici, nous allons travailler avec de la soude caustique (NaOH) qui donne des savons solides. Il faut multiplier l’indice de saponification par un coefficient (0,713) pour connaître la quantité de soude nécessaire :

190 x 0.713 = 135,47 x 175(g d’huile d’olive) : 1000 = 23,71g

Huile de coco a un indice de saponification de 256

256 x 0,713 = 182,53 x 75(g. d’huile de coco) : 1000 = 13,69g

Nous avons donc besoin de 23,71g + 13,69 = 37,40g de soude caustique préalablement diluée dans de l’eau mais en quelle quantité ?

Les savonniers, de par leur expérience, vont dissoudre les cristaux de soude caustiques dans + ou – d’eau selon le (les) corps gras à saponifier. Ils disposeront ainsi d’une lessive de soude + ou – concentrée. Cette concentration s’exprime en degré Baumé.

Pour éviter cette étape délicate (risque de forte réaction exothermique si l’on inverse les ingrédients), nous allons partir d’une solution de lessive de soude à 29%, prête à l’emploi, vendue dans les drogueries.

Cela signifie que le flacon d’un litre de lessive de soude contient 290g de cristaux de soude caustique et pèse 1290g (1346g avec le contenant).

Nous avons besoin de 1000 : 290 x 37,40 = 128, 97ml de lessive de soude.

Mais un litre de lessive de soude concentrée à 29% pèse 1290g.

Nous avons besoin de 1290 : 290 x 37.4 = 166,36g de lessive de soude.

Il vaut mieux utiliser un peu moins de soude caustique et avoir un résidu d’huile non saponifiée que trop de soude et se retrouver avec un savon contenant encore de la soude caustique. 166,36g de soude x 0,90 (%) = 149,72g.

Mettre séparément dans un grand bain marie la bouteille de lessive de soude et un pot en plastique ou en verre contenant l’huile d’olive et l’huile de coco.

Lorsque l’huile de coco est fondue, ce qui arrive assez rapidement, les deux liquides sont, en principe, à la même température. (40°C)

Les deux liquides doivent avoir une température comprise entre 38 et 42°C.

Verser les 150g de lessive de soude dans les 250g d’huile et mixer en évitant les éclaboussures.

Certains ajoutent un peu d’argile ou de cire d’abeille (fondue) avant la soude. Le savon à l’argile absorbe plus facilement les impuretés de la peau.

Lorsque cela trace, arrêter de mixer et ajouter, par exemple, un colorant liposoluble, huile essentielle (3% maximum du poids des matières grasses utilisées). Remixer brièvement.

EX : H.E. de lavande ou lavandin, petit grain, ylang-ylang, orange douce, camomille, citron, citronnelle, menthe poivrée (attention, cette dernière fait figer très vite le savon)

Association d’H.E. :

Lavandin + géranium + tee tree

Origan + citron

Citron + romarin

On peut aussi ajouter de l’argile blanche (4% maximum du poids des huiles), de la cire d’abeille

Il n’y a aucun risque à mélanger au-delà de la trace. En revanche, la prise du savon est largement compromise si l’on arrête de mélanger trop tôt. Si vous n’êtes pas sûr.e d’avoir atteint la trace, mieux vaut donc continuer à mélanger encore, jusqu’à ce que la trace soit bien nette dans un mélange homogène)

Verser dans des petits pots fermés avec un couvercle ou dans le fond d’une brique de lait préalablement découpée et rincée.

Il ne faut pas que le savon soit au contact de l’air pendant les premières 24h. On peut aussi le recouvrir d’un film alimentaire. On évite ainsi la formation d’une fine couche blanche à la surface du savon (cendre de soude)

Emballer le tout dans un torchon. Le savon (émulsion) qui avait commencé à durcir va devenir mou (phase de gel). La réaction de saponification dégage de la chaleur ce qui va faire fondre le savon en partant du centre vers les bords. De plus, le savon étant emballé dans un torchon, la chaleur s’évacue plus difficilement.

Si le savon ne fait pas de phase de gel, il se peut que la réaction de saponification ne soit pas achevée au bout de 24h. Attendez un jour de plus avant de démouler.

Un à deux jours plus tard, démoulez et laissez sécher minimum un mois à l’air libre.

Les savonniers associent souvent plusieurs matières grasses dans leur savon.

Dans cette recette, si on avait utilisé que de l’huile d’olive, on aurait obtenu un savon mou qu’on aurait dû sécher plus longtemps (6 semaines) pour qu’il durcisse (comme le savon d’Alep qui sèche environ 9 mois au soleil). Si on n’avait utilisé que de l’huile de coco, on aurait obtenu un savon trop dur.

Le savon 100% huile d’olive (= savon de Castille) est bien hydratant et forme une pellicule protectrice pour la peau.

Le savon 100% huile de coco permet d’obtenir une mousse onctueuse et en bonne quantité mais peut assécher la peau. C’est un excellent savon ménager.

Une autre recette de base pour environ 940g de savon dur :70% d’huile d’olive = super base lavante mais mousse peu et n’est pas très dur

20% de graisse de coco = apporte de la mousse et de la dureté au savon

10% huile de tournesol = donne un aspect crémeux au savon

(15g de sel dilué dans l’eau avant d’ajouter la soude pour plus de fermeté)

Surgras 6% : ajout de 50g d’huile d’amande douce et 20g d’H.E. lors de la trace + 4 g de curcuma.

Suggestion pour rendre le savon très doux (peau sensible) : ajouter de la carotte au moment de la création de la trace

ð  Carotte(s) coupée(s) en petits morceaux et mixée dans un minimum d’eau. Si on utilise 20g d’eau, il faudra utiliser 20g d’eau en moins lors de la confection de la lessive de soude.

è De quelle quantité de soude caustique avons-nous besoin ?

L’huile d’olive a un indice de saponification de 190. Cela signifie qu’il faut 190g de potasse caustique (KOH) pour saponifier 1 litre d’huile d’olive. La potasse caustique donne un savon mou. Ici, nous allons travailler avec de la soude caustique (NaOH) qui donne des savons solides. Il faut multiplier l’indice de saponification par un coefficient (0,713) pour connaître la quantité de soude nécessaire :

190 x 0.713 = 135,47è135 x 380 (g. d’huile d’olive) : 1000 = 51,30g

L’huile de coco a un indice de saponification de 256

256 x 0,713 = 182,53è183 x 110 (g. d’huile de coco) : 1000 = 20,13g

L’huile de tournesol a un indice de saponification de 189

189 x 0,713 = 134.75è135 x 56 (g. d’huile de tournesol) : 1000 = 7.56g

Nous avons donc besoin de 51,30 + 20,13 + 7,56 = 78,99è 79 g de soude caustique.

Les savonniers, de par leur expérience, vont dissoudre les cristaux de soude caustiques dans + ou – d’eau selon le (les) corps gras à saponifier. Ils disposeront ainsi d’une lessive de soude + ou – concentrée. Cette concentration s’exprime en degré Baumé.

Pour éviter cette étape délicate (risque de forte réaction exothermique si l’on inverse les ingrédients), nous allons partir d’une solution de lessive de soude à 29%, prête à l’emploi, vendue dans les drogueries.

Cela signifie que le flacon d’un litre de lessive de soude contient 290g de cristaux de soude caustique et pèse 1290g (1346g avec le contenant).

Nous avons besoin de 1000 : 290 x 79 = 272,42 ml de lessive de soude.

Mais un litre de lessive de soude concentrée à 29% pèse 1290g.

Nous avons besoin de 1290 : 290 x 79 = 351,41 g de lessive de soude. (*)

Mettre séparément dans un grand bain marie la bouteille de lessive de soude et un pot en plastique ou en verre contenant l’huile d’olive, l’huile de coco et l’huile de tournesol.

Lorsque l’huile de coco est fondue, ce qui arrive assez rapidement, les deux liquides sont, en principe, à la même température. (40°C)

Verser les 352 g. de lessive de soude dans les huiles et mixer en évitant les éclaboussures.

Lorsque la trace apparait, ajouter 26g d’H.E. d’Ylang Ylang ou autre mélangée à 34 g d’huile d’amande douce + 2g de curcuma en poudre (facultatif).

On obtient ainsi un savon surgras à 11%.

Verser le tout dans un moule (en silicone), tapoter pour faire partir les bulles d’air et couvrir d’un film plastic.

Emballer le tout dans un torchon. Le savon (émulsion) qui avait commencé à durcir va devenir mou (phase de gel). La réaction de saponification dégage de la chaleur ce qui va faire fondre le savon en partant du centre vers les bords. De plus, le savon étant emballé dans un torchon, la chaleur s’évacue plus difficilement.

Démouler 24 à 48h plus tard, couper en savonnettes d’environ 100g et laisser durcir minimum un mois sur une planche en bois.

(*) Si l’on veut diluer la soude caustique soi-même dans de l’eau (de préférence distillée) et que l’on décide d’utiliser la même concentration que la lessive de soude vendue dans le commerce, généralement 29%, 1 litre de lessive de soude pèsera 1290g (290g de NaOH dissout dans un litre d’eau)

N.B. : 1320g si l’ont dissout préalablement 30g de sel de cuisine dans l’eau avant de verser les 290g de granules de soude caustique.

Dilution de 79 g de soude caustique dans quelle quantité d’eau ?

1000 : 290 x 79 = 272,41 g d’eau.

Au final, dans cette recette, l’huile essentielle coûte plus cher que les ingrédients de base.

Une recette de savon dur 100% huile d’olive (= savon de Castille ou Alep sans laurier et saponifié à froid)190 (indice de saponification de l’huile d’olive dans KOH) x 0,713 (coefficient saponification avec NaOH) x 250 (g. d’huile d’olive)

Divisé par 1000 = 33,86g de soude caustique è 34g

Nous allons réaliser une lessive de soude concentrée à 40%. Cette forte concentration permettra de durcir plus rapidement l’huile. L’huile d’olive étant assez fluide, il faut une lessive de soude plus concentrée pour que le séchage ne dure pas de nombreux mois.

S’il faut 400 g de soude caustique pour 1000 g d’eau, il nous faudra 1000 : 400 x 34 = 85g d’eau.

Verser 85g d’eau dans un récipient en verre ou plastique, dilué 15g de sel (pour obtenir un savon plus dur) et ajouter les 34g de NaOH.(soude caustique). Mélanger et attendre que cela refroidisse.

Lorsque les 250g d’huile d’olive et la lessive de soude sont à 40°C (tolérance de 38 à 42°C, aidez vous d’un bain marie pour que l’huile et la lessive de soude aient la même température de 40°C), verser la lessive de soude dans l’huile d’olive et mixer.

Pour que la trace apparaisse plus facilement, nous avons utilisé presque toute la soude nécessaire à la réaction de saponification.

Pour obtenir un savon surgras (et éviter le risque qu’une partie de la soude n’aie pas été utilisée dans la réaction de saponification), on ajoute maintenant de l’huile d’olive soit 250g x 0,06 = 15g d’huile d’olive. (= savon surgras à 6 %)

Facultatif : ajouter 10g de cire d’abeille fondue au moment de la trace.

Verser le tout dans un moule (en silicone) et couvrir d’un film plastic.

Emballer le tout dans un torchon. Le savon (émulsion) qui avait commencé à durcir va devenir mou (phase de gel). La réaction de saponification dégage de la chaleur ce qui va faire fondre le savon en partant du centre vers les bords. De plus, le savon étant emballé dans un torchon, la chaleur s’évacue plus difficilement.

Démouler 24 à 48h plus tard et laisser durcir minimum un mois sur une planche en bois.

Essai shampoing solide avec la recette du savon de castille (ou autre base de savon)

Au moment de la trace, ajouter 4% d’argile et 1% gouttes d’H.E. au choix et continuer à mixer.

Cheveux normaux : argile jaune 4% et gluten 2%

Cheveux gras : argile verte 4% et beurre de karité 2% à l’état liquide

Cheveux secs : argile rouge 4% et huile d’argan 2%

Antipelliculaire : argile blanche 4% et savon au bois de Panama 1%

Les huiles végétales additionnelles les plus courantes :– L’huile d’amande douce (max. 10%) permet d’obtenir un savon très doux.

– L’huile d’avocat (max. 15%) donne des savons hydratants et nourrissants.

– Le beurre de cacao (max. 15%) donne un savon délicatement parfumé, hydratant et nourrissant.

– L’huile de chanvre (max 20%) pour les peaux abîmées et fragiles.

– L’huile de colza et de germe de blé (max 15%) sont riches en vitamines E qui favorisent l’élasticité de la peau.

– L’huile de macadamia (max. 20%) donne des savons stables à longue conservation. C’est une huile adoucissante et réparatrice.

– L’huile de noisette (max 15%) est riche en vit. A et E qui favorise l’élasticité de la peau + effet réparateur.

– L’huile d’abricot (max 20%) est régénératrice, adoucissante et hydratante.

– L’huile de sésame (max 10%) est recommandée pour les peaux déshydratées et abîmées.

– L’huile de Tournesol (max 15%) est riche en vitamines E et favorise l’hydratation de la peau.

 

Quels additifs pour vos savons ? A ajouter au moment ou la trace commence à se former.– pour un effet visuel :

Des algues séchées, des herbes séchées (orties), pétales de fleurs (souci, tournesol, camomille, carthame), des épices en poudre (poivre de Cayenne, cannelle, camomille, carthame,…), de l’argile verte, rouge, rose…

– pour un effet gommage :

Son d’avoine ou de blé, germe de blé, graines (de lin, sésame, courge, pavot), pierre ponce,…

– pour colorer en marron :

Poudre de cacao pour un effet uni ou marbré, café moulu (ou remplacer l’eau par du café dans votre recette), de la poudre de cannelle ou de clou de girofle.

– pour colorer en jaune/orange :

Du curcuma en poudre, du faux safran (pistil de carthame), du jus de carotte (en remplacement d’une partie de l’eau ou de la totalité dans la recette)

– des huiles essentielles pour parfumer

C’est comme pour les parfums, il y a des notes de tête, de cœur et de fond. Les notes de tête telles que les agrumes ne tiennent pas sur la durée. Utiliser plutôt des H.E. telles que patchouli, ylang ylang, lavande, lavandin.

 

 

 

 

 

Choisir sa concentration de soude

·         on peut concentrer notre lessive de soude sur une recette composée en majorité d’huiles fluides. Pour le Castille, par exemple (100 % olive) vous pouvez monter la concentration à 40 % et vous n’aurez plus besoin d’attendre 6 à 9 mois pour qu’il perde son côté gluant.

·         à l’inverse, on peut baisser la concentration, si notre recette est faite en majorité de gras durs. Pour un 100 % coco pour le ménage, vous pouvez baisser la concentration à 28 ou 25 %

·         une concentration de 30 % est une bonne moyenne et convient à pas mal de recettes. Les lessives de soude du commerce (déboucheur) sont généralement concentrée entre 28 et 30%.

 

Influence de la concentration sur le savon

Le choix de la concentration est important car elle va jouer sur plusieurs plans :

  • la vitesse de trace ; plus la lessive sera concentrée, plus la trace viendra vite,
  • le démoulage et la découpe ; travailler avec une concentration adaptée (nous verrons ça plus bas) facilitera ces deux étapes,
  • le séchage ; avec une concentration élevée il y aura peu d’eau à évaporer et inversement.

Du côté esthétique, en augmentant la concentration on réduit les risques de voir apparaître :

  • une phase de gel . Avec une concentration basse (et donc beaucoup d’eau) la phase de gel arrive à plus basse température alors qu’avec une concentration élevée (moins d’eau) il faudra que le savon chauffe beaucoup plus pour entrer en phase de gel.
  • des rivières de glycérine ; celles-ci peuvent apparaître lorsqu’un savon coloré entre en phase de gel. Les pigments se déplacent et laissent des sillons de pâte nus. Cela peut arriver avec du dioxyde de titane, des micas, du charbon etc. En augmentant la concentration, on diminue les risques de phase de gel et par la même occasion les risques de rivières de glycérine (qui n’ont donc de glycérine que le nom).

 

 

Propriétés

Le savon est un tensioactif. Les molécules de carboxylates (R-CO2-Na) sont dites amphiphiles : elles sont formées d’une longue chaîne dont une extrémité, polarisée négativement, est hydrophile alors que l’autre extrémité est lipophile. L’extrémité lipophile accroche les graisses. L’extrémité hydrophile est attirée par l’eau. La molécule de savon et la graisse sont donc entraînées avec l’eau de rinçage.

Lors de la toilette, le savon dissout la graisse constituant le film hydrolipidique qui recouvre la peau (qui sert à la protéger et à retenir son eau) La graisse est entraînée dans l’eau avec les saletés (sueur, poussières, maquillage…) qu’elle contient. Le lavage assèche donc la peau, jusqu’à ce que le film hydrolipidique se reconstitue, au bout de quelques minutes grâce à l’action des glandes sébacées. Cela est vrai pour le lavage au savon, mais aussi pour le lavage avec un gel douche.

Le savon est basique. Son pH se situe entre 9 et 10. Lors de la toilette, il perturbe la légère acidité de la peau dont le pH moyen est de 6,5. Une peau « sèche » sera plus acide avec un pH situé entre 5,2 et 6,5 tandis qu’une peau dite « grasse » bénéficiera d’un pH situé entre 6,5 et 7.

Dans une eau dure, les molécules du savon réagissent avec les ions calcium et forment des dépôts de sels de calcium. Il faudra donc une plus grande quantité de savon pour se laver. Pour éviter ces inconvénients, on ajoute aujourd’hui aux savons des agents anticalcaires comme l’EDTA.

L’EDTA (Ethylène Diamine Tétra Acétique), ou acide éthylène diamine tétraacétique, est un acide diaminotétracarboxylique de formule C10H16N2O8. (= dérivé du pétrole)Un agent de chélation (= capte) réagit et forme des complexes avec des ions métalliques susceptibles d’affecter la stabilité et/ou l’aspect des produits cosmétiques. Très utilisé dans les savons car séquestrant du calcium, composant du calcaire.

L’EDTA est une substance qui complexe les métaux lourds et qui, complexée, peut se fixer dans un organisme et est difficilement biodégradable. Elle n’est pas éliminée par les stations d’épuration et est donc rejetée dans les rivières et les lacs. De plus, comme l’EDTA n’est pas retenue par les filtres à charbon actif, elle peut contaminer l’eau potable.

Les mystères de la science

Quand on passe un savon sous l’eau et qu’on le frotte entre ses mains, il mousse.
La mousse créée par le savon se produit de part une réaction avec l’eau. Cette mousse n’est autre qu’une formation de minuscules bulles d’air. Ces dernières se forment naturellement grâce aux molécules présentent dans le savon.
Ces molécules sont composées d’ion négatif et d’ion positif. Lorsque l’ion positif rentre en contact avec de l’eau, une réaction se crée et forme des bulles.

Un vrai savon, ça ne mousse pas !

Il faut savoir qu’un savon naturel mousse beaucoup moins qu’un savon industriel. C’est tout à fait normal, car la composition des savons n’est pas la même.
Un savon naturel va mousser normalement, sans excès. C’est une légère mousse qui nettoie et qui se forme grâce aux huiles végétales, nommées saponifiables, qu’il contient. L’huile de coco, par exemple, est saponifiable et permet, suite à un procédé, d’offrir des bulles aux savons lorsqu’ils sont au contact de l’eau.
Lorsque l’on est habitué à utiliser un savon de grande surface qui a tendance à beaucoup mousser, on peut en effet être surpris en utilisant un savon naturel.
Il faut savoir qu’un savon industriel, comme nous l’avons déjà abordé dans d’autres articles, n’a presque plus rien d’un véritable savon. Pour réduire son prix de vente, l’industriel va réduire son coût de fabrication. Pour cela, il use d’éléments bien moins chers, particulièrement différentes molécules issues de différents procédés dont la pétrochimie, comme l’EDTA, les PEG, les parabènes. Pour obtenir des savons bien moussants et ainsi augmenter le plaisir du consommateur, il utilise notamment du Sodium laureth sulfate, tensio-actif moussant que l’on retrouve dans presque tous les gels douche, shampoings et savons.
Ces molécules et actifs sont pointés du doigt pour les effets qu’ils ont sur l’environnement et sur la santé. De nombreuses études prouvent qu’elles ont des répercussions graves sur la santé de la peau, causes d’irritations, d’inflammations, de brûlures ou pire, de cancers. Quant aux effets qu’ils ont sur l’environnement, c’est leur procédé de fabrication et leur « non-biodégradabilité » qui sont remis en cause.

Aujourd’hui, de nombreuses personnes assimilent la généreuse formation de mousse à un bon savon, alors que c’est faux. Un savon naturel mousse bien moins qu’un savon industriel, mais nettoie tout aussi bien, voire mieux car naturel, et sans risque pour la peau!

Du savon sans savon

Pour répondre à la croyance que le savon aurait un effet déshydratant pour la peau et, pour offrir une alternative aux personnes allergiques au savon, l’industrie a mis au point, depuis les années 50, un savon sans savon (pain dermatologique) à base de tensio-actifs de synthèse issus de la pétrochimie (= détergents peu biodégradable) dont le pH est de 7 comme la peau. Ces « savons » ont tendance à trop dissoudre le voile lipidique qui recouvre la peau. La peau est plus facilement irritée et les glandes sébacées ont plus de mal à rétablir le film hydrolipidique. De plus, les tensio-actifs de synthèse utilisés peuvent également être une source d’allergies.

Ces savons, qui n’ont rien de naturel, sont pourtant recommandés par les dermatologues.

Ces derniers feraient mieux de recommander les savons saponifiés à froid et exempt de tout additif (qui chez certaines personnes peuvent être source d’allergies, irritations…

Le savon idéal à base de soude et de corps gras est celui qui, après la saponification (à froid) contient encore sa glycérine.

Dans les savons industriels, la glycérine est soustraite pour être utilisée dans divers produits cosmétiques. De plus, la glycérine a tendance à boucher les extrudeuses qui utilisent les bondillons..

Acné

L’acné est une maladie de la peau qui se caractérise par une inflammation des glandes sécrétant le sébum avec apparition de « points noirs  » qu’on appelle comédons ou « points blancs » qu’on appelle microkystes . Le sébum est produit naturellement par notre corps; il est nécessaire pour maintenir la peau hydratée mais certaines personnes en produisent trop, ce qui entraîne le développement de l’acné .

Les follicules pileux, ou pilo-sébacés, sont des cavités où les poils poussent . L’acné est due à l’excès  de production de sébum dans les follicules (en particulier à l’adolescence), à leur obturation et au développement de bactéries à l’intérieur de ceux-ci.

Pour diminuer le développement de l’acné , utilisez des produits peu agressifs pour votre toilette comme de l’ huile d’amande douce pour dégraisser la peau et du savon doux , exposez-vous au soleil mais avec modération. Pour vous aider à lutter contre cette maladie de la peau, prenez de la vitamine A, H et B6.

La vitamine A est contenue dans les abats, les carottes, les choux par exemple ; la vitamine H se retrouve dans les lentilles, les tomates, le jaune d’oeuf, les noix entres autres ; la vitamine B6 , quant à elle, est notamment présente dans le saumon, le foie, le riz complet …

Du savon à modeler sans savon à base de glycérine

La glycérine a un effet très hydratant mais n’a pas d’effet lipophile. Elle fait partie de la famille des sucres et elle est naturellement transparente. Mélangée à des détergents de synthèses, elle est vendue sous forme de pain transparent. Elle fond à 60°C. Il est alors facile et sans danger de la colorer avec des colorants alimentaires avant de la mettre en moule. De nombreux effets sont possibles.

Le savon (opaque) est remplacé par un détergeant (translucide) issu de la chimie du pétrole sauf en bio.

Composition  :                 Conventionnel                                                                                     bio

Eau 25 à 50%

Glycérine 10 à 25%

Stéarate de sodium (texturant, co-émulsifiant) 10 à 25%                                      palmate de sodium = huile de palme saponifiée 10 à 25%

Propylène glycol (pétrochimie) humectant, protection peau, solvant 10 à 25%   sucrose 5 à 10%

Sodium Laurate = huile de baie de laurier saponifiée 5 à 10%                             Sodium cocoate = huile de coco saponifiée 5 à 10%

Sodium Laureth sulfate* 5 à 10%                                                                       Decyl glucosoide 1 à 5% = tensio-actif d’origine organique

Sodium Lauryl Sulfate** 1 à 5%

Sodium Chloryde 1 à 5% = sel de table                                                               Sodium Chloryde 1 à 5% = sel de table

Stearic acide 0,1 à 0,5% = acide gras saturé                                                        Citric Acid 0,1 à 0,5% = acide citrique

Lauric Acid 0,1 à 0,5% = acide laurique = acide gras saturé

Pentasodium Pentetate < 0,1% = acide pentétique = agent de chelation synthét. Sodium Citrate 0,1 à 0,5% = citrate de soude

Tetrasodium Etidronate **< 0,1%                                                                         Sodium Palm Kernelate 0,1 à 0,5% = h. de palme saponifiée

Aloe Barbadensis Leaf Juice Powder 0,1 à 0,5%

*Le Sodium Laureth sulfate (SLES) est un tensioactif anionique de synthèse utilisé en cosmétique pour ses propriétés détergentes. On le retrouve donc très présent dans les gels douches et les shampoings. Il est produit à partir du Sodium Lauryl Sulfate (SLS) par éthoxylation, une transformation chimique très polluante, c’est la raison pour laquelle il est interdit en Bio. Le sodium Laureth Sulfate est réputé moins irritant que le **Sodium Lauryl Sulfate bien que ce dernier soit plus naturel et autorisé en Bio, c’est la transformation chimique qui a permis de l’adoucir et d’augmenter son pouvoir moussant.Ses fonctions (INCI)

  • Agent nettoyant : Aide à garder une surface propre
  • Agent émulsifiant : Favorise la formation de mélanges intimes entre des liquides non miscibles en modifiant la tension interfaciale (eau et huile)
  • Agent moussant : Capture des petites bulles d’air ou d’autres gaz dans un petit volume de liquide en modifiant la tension superficielle du liquide
  • Tensioactif : Réduit la tension superficielle des cosmétiques et contribue à la répartition uniforme du produit lors de son utilisation
**Ce stabilisant/conservateur dont l’utilisation est très fréquente en cosmétique – en particulier dans les savons solides et liquides ou encore les shampooings et gels douche – est de plus en plus décrié. D’ailleurs, de nombreux consommateurs choisissent de le bannir, sachant que tous les labels bio interdisent déjà son utilisation. Ses torts : être accusé de toxicité, de pollution, d’irritation. Faut-il s’en méfier et l’éviter ? Beauté-Test fait le point avec vous !Différentes formes d’EDTA (Acide Ethylène Diamine Tétra Acétique) existent et elles ont toutes sensiblement les mêmes fonctions. Ainsi, dans les listes Inci (International Nomenclature of Cosmetics Ingredients), il est possible de rencontrer le Disodium EDTA, le Tetrasodium EDTA, l’EDTA et, plus rarement, le Trisodium EDTA. Le Tetrasodium Etidronate est une variante fréquente qui est soumise à une concentration maximale légale : 0,2 % dans les savons et 1,5 % dans les shampooings.

Savon à la glycérine èverser le colorant et le parfum dans le petit pot avant d’ajouter le savon à modeler fondu. Mélanger.

Du savon surgras

C’est un savon qui, à la base, est réalisé avec moins de soude caustique. La saponification n’est pas complète et il reste un excédent d’huiles non saponifiées. Ces huiles vont augmenter l’effet hydratant et adoucissant du savon. S’il s’agit d’un savon tout à fait artisanal sans conservateur chimique, les graisses non saponifiées risquent de rancir au bout de quelque mois. Idéalement, la saponification se fait à froid. Les gros utilisateurs de savons surgras peuvent, à la longue, boucher leurs canalisations avec la graisse. Ils leur faudra alors déboucher leurs canalisations avec de la soude caustique ou de la lessive de soude pour saponifier la graisse et la rendre ainsi soluble dans l’eau.

Du savon aux huiles nobles : jojoba, argan,…

Pour garder les qualités de ces huiles, il faut éviter de les chauffer. Soit on les incorpore dès le départ si on utilise le procédé de saponification à froid, soit on les ajoute aux boudillons de savons (la saponification a déjà eu lieu) avant le moulage.

Le maître choix serait donc le vrai savon d’Alep (pour la qualité des huiles utilisées et pour son absence d’agent moussant, anti calcaire, colorant, parfum, conservateur ainsi que les savons réalisés par des artisans qui réalisent eux même la saponification à froid qui a l’avantage de garder sa glycérine et de ne pas abîmer les matières grasses (absence de cuisson à haute température).

Pour votre toilette, n’abusez pas du savon…

Si vous enlevez en profondeur le film lipidique qui vous protège, vos glandes sébacées vont mettre plus de temps à le rétablir. C’est une période critique pendant laquelle votre peau est sans protection. Cette période est propice à la prolifération de bactéries, champignons…

…et, évitez les savons antibactériens.

Le savon est naturellement désinfectant. Tuer tous les microbes qui nous entourent va nous rendre, à la longue, plus vulnérables. En cas de maladies, les antibiotiques auront moins d’effets.

Neuf savons sur dix dits ‘antibactériens’ ou ‘antimicrobiens’ contiennent du triclosan (aussi appelé triclocarban). Vérifiez soigneusement vos étiquettes. Cette substance est considérée comme un perturbateur endocrinien.

D’un point de vue toxicologique

Le choix des matières grasses de départ ne semble pas avoir d’incidence. Par contre, certains additifs peuvent poser des problèmes : colorants, conservateurs, désinfectants, parfums de synthèse, anticalcaire,…

Le triclosan aussi appelé 5-chloro-2-(2,4-dichlorophénoxy)phénol est un biocide (pesticide organochloré proche des chlorophénols). Il est largement utilisé depuis les années 1970, et massivement dans des centaines de produits courants (dont produits de soins courants) depuis le début des années 1990.Il possède des propriétés biocides (antifongique et antibactérien à large spectre) Il est largement utilisé dans les produits d’hygiène personnelle (dentifrice, savon désinfectant, déodorant, gel désinfectant,…) Ce produit préoccupe depuis quelques années les toxicologues et spécialistes de la santé publique, car il est perturbateur endocrinien et parce que son efficacité peut être inhibée face à des microbes qui lui sont devenus résistants. Lorsqu’il est mélangé avec de l’eau du robinet (chlorée), il y a dégagement de substances cancérigènes. Rejeté dans l’environnement, ce n’est pas mieux. Les stations d’épuration ne savent pas l’éliminer. Les eaux marines ne sont pas épargnées ; le Triclosan est par exemple retrouvé dans l’organisme de dauphins vivant au large de la Caroline du Sud et de la Floride, en concentration suffisante pour perturber le système endocrinien, la croissance et le développement d’autres animaux.

Fabriquer des savonnettes à base de savon en paillettes et/ou de fonds de savonnettes râpées

Pour 100gr de savon en paillettes ou de savonnettes râpées, compter +/- 50 gr d’eau distillée ou de pluie (peu chargée en minéraux en tout cas). L’eau peut être remplacée par une infusion de verveine, camomille, eau de rose,…

Faire fondre le tout au bain marie tout en mélangeant. On obtient une sorte de crème épaisse.

Verser la préparation dans un bol, ajouter 5 ml d’huile (olive, amande douce, rose musquée, noisette,…) et, au choix, 15 gouttes d’huile essentielle, un colorant alimentaire, voir un peu de lait en poudre…et mixer.

Verser dans des moules, de préférence huilé, et laisser durcir pendant minimum une semaine à une température de cave.

Voir : www.feminin.ch/beauty/produits/savon.htm

La plupart des savonniers artisanaux ne passent pas leur temps à fabriquer du savon avec de la soude caustique et de la graisse. Ils achètent des bondillons de savon neutre qu’ils colorent et parfument dans un pétrin (+ max 3% d’huile d’argan, roses,…) avant de les presser dans une extrudeuse. C’est une sorte de puissant hachoir chauffant à 40-50°C muni d’une vis sans fin. A la sortie, une grille. Le savon va y passer plusieurs fois en sortant sous forme de spaghettis de plus en plus fins. L’opérateur place une grille de plus en plus fine. Lorsque le savon est bien mou, l’opérateur le fait passer une dernière fois dans l’extrudeuse en y plaçant, à la sortie, la plaque de moulage qui donnera la forme définitive au boudin de savon. Il ne reste plus qu’à découper le boudin et imprimer un cachet en relief pendant qu’il est encore mou.

 

Savons liquides, gels douche, shampoings

Ne contiennent généralement pas de savon mais des détergents issu de la pétrochimie peu soluble dans l’eau et souvent allergisant chez certaines personnes.

Préférez les produits labellisés bio à base de potassium olivate par exemple (= le nom INCI de l’huile d’olive saponifiée avec de la potasse caustique pour obtenir un savon liquide)

Sodium Lauryl Sulfate : pourquoi éviter les détergents sulfatés

Par Anne-Marie Gabelica le 25 avril 2014

Un documentaire récemment diffusé sur France 5, Gel douche, peaux sensibles s’abstenir, a suscité  de nombreuses réactions. Nous y apprenions en effet que ces produits d’hygiène sont composés de beaucoup de molécules irritantes dont le Sodium Lauryl Sulfate.

Le Sodium Lauryl Sulfate (SLS) est un tensio-actif sulfaté avec une puissante action détergente. Si puissante que le SLS est couramment utilisé pour le nettoyage industriel des sols et des moteurs. Oui, vous avez bien lu ! Cela n’empêche ce même ingrédient d’être la base de nombreux produits de notre quotidien (gels douches, shampooings, gels nettoyants…).

Le SLS et les autres tensio-actifs sulfatés sont en effet des ingrédients de choix pour les industriels car ils sont très peu chers, moussent bien et sont propices à la bonne conservation et stabilité des formules. On les trouve donc dans la très grande majorité des cosmétiques sur le marché alors même que le SLS est de plus en plus décrié pour ses effets irritants pour la peau.

Effets irritants tant et si bien connus, que le Sodium Lauryl Sulfate est utilisé comme irritant cutané de référence par les chercheurs menant des études dermatologiques. D’ailleurs, cela fait plus de 30 ans que la première étude à avoir démontré les effets irritants du SLS a été menée aux Etats-Unis.

On ne peut que s’interroger sur l’inertie de l’industrie cosmétique qui continue d’utiliser des molécules reconnues nocives pour la peau et utilisées comme nettoyants industriels dans des shampooings et des gels douche. Soyons clairs, pour nous, les détergents sulfatés doivent être purement et simplement bannis de tous les cosmétiques.

Les effets des tensio-actifs sulfatés sur la peau

Irritant cutané dès 0,5% de concentration, le Sodium Lauryl Sulfate s’avère extrêmement irritant dès 10 à 30% de concentration. A savoir que certains savons contiennent 30% de SLS…

Comme tout tensio-actif sulfaté, le SLS provoque également des picotements très prononcés s’il entre en contact avec les yeux. Picotements que les industriels essaient de réduire en ajoutant d’autres molécules dites moins irritantes. Plutôt que de supprimer la source du problème, mieux vaut l’occulter.

La corrosivité des tensio-actifs sulfatés s’explique notamment par le fait qu’ils altèrent les protéines des membranes des cellules cutanées et oculaires. Cela entraine des réactions immunitaires et inflammatoires : rougeurs, gonflements et picotements sont les signes les plus courants de ce type d’irritation. Ces molécules détruisent aussi les lipides cutanés, empêchant le film hydrolipidique de lutter contre la déshydratation cutanée. Ce faisant les détergents sulfatés déshydratent fortement la peau et expliquent bon nombre des tiraillements que l’on ressent après la toilette.

Alors que les études scientifiques démontrant leurs effets néfastes se multiplient, les défenseurs des tensio-actifs sulfatés expliquent que ces études révèlent des irritations à des doses largement supérieures à celles utilisées en cosmétique. Cependant, une étude a montré que ce contre-argument n’était pas solide, dans la mesure où c’est surtout l’exposition quotidienne et répétée à ces molécules qui entraine des irritations.

Sodium Lauryl Sulfate et Sodium Laureth Sulfate : des dangers pour le corps aux cancers

Plus préoccupant encore, les effets des détergents sulfatés ne se limitent pas à la surface de la peau : ils sont capables de pénétrer dans les tissus et de se fixer en résidus dans les zones du cœur, du foie, des poumons ou encore du cerveau. Le SLS particulièrement a des « taux de pénétration élevés (qui) peuvent survenir y compris pour des utilisations à faible concentration ».

Son cousin le SLES – Sodium Laureth Sulfate (obtenu par éthoxylation du SLS) est légèrement moins irritant que la molécule d’origine. Cependant il est très difficilement éliminé par le foie : son passage dans l’organisme est donc beaucoup plus long, sa métabolisation plus pénible et vorace en énergie, ce qui rend ses effets sur les organes  durablement plus néfastes.  Heureusement, le Sodium Laureth Sulfate est interdit dans les cosmétiques bio.

Plus grave encore, en altérant les protéines de la peau, les détergents sulfatés ouvrent également la voie à d’autres molécules cancérigènes ou toxiques de notre environnement. Elles leur permettent de pénétrer plus profondément dans la peau, augmentant ainsi les risques pour l’organisme. Non seulement toxiques pour les organes, elles perturbent aussi le bon fonctionnement hormonal. Ces molécules peuvent en effet se fixer sur les récepteurs de l’hormone appelée œstrogène. Ils miment alors ses effets, constituant des perturbateurs endocriniens. À ce titre, ils participent à l’augmentation des cancers féminins dits œstrogeno-dépendants tels que le cancer du sein hormono-dépendant et celui de l’utérus. Chez les hommes, les perturbateurs endocriniens sont fortement soupçonnés d’avoir entrainé la chute drastique de la fertilité observée dans les dernières décennies.

A noter que les détergents sulfatés peuvent également se transformer en composés cancérogènes par réaction avec d’autres molécules très répandues dans les shampooings comme le triethanolamine, le cocamide MEA ou DEA, ou encore le lauramide MEA ou DEA. Parallèlement à cela, le dioxide d’éthylène servant à transformer le SLS en SLES est lui-même un cancérogène reconnu.

Enfin, le Sodium Lauryl Sulfate se montre particulièrement nocif pour les enfants. Rapidement absorbé par l’œil, il peut y rester présent pendant 5 jours. Avec un taux d’absorption particulièrement élevé chez les jeunes6 et des effets néfastes sur les protéines, leur accumulation peut poser de sérieux problèmes de développement de l’œil chez un enfant.

Comment se prémunir des détergents sulfatés présents dans mes cosmétiques ?

Vous l’avez vu, ces molécules présentent de graves questions d’ordre sanitaire. Moins grave mais méritant néanmoins d’être évoqué, elles provoquent aussi des désagréments pour la beauté de votre peau et de vos cheveux.

Le Sodium Lauryl Sulfate utilisé quotidiennement favorise l’apparition de comédons (points noirs) en entrainant une surproduction de sébum sur le visage et le cuir chevelu. En plus de les abimer, ce détergent sulfaté rend donc la peau et les cheveux plus gras à la racine. Il provoque aussi en parallèle le phénomène des pointes sèches et cassantes7. Enfin, accumulé sur la racine des cheveux, son action corrosive peut également favoriser la chute des cheveux8.

Au vu de cela, on peut alors légitimement s’interroger sur le fait que les dommages des détergents sulfatés soient en fin de compte très favorables aux industriels puisqu’ils forcent les consommateurs à acheter encore plus de produits pour lutter contre leurs effets dévastateurs sur la peau ?

En conclusion, les détergents sulfatés sont dangereux : ils nuisent à la beauté de la peau et sont néfastes pour l’environnement (car à partir d’huile de palme et peu biodégradables). Dans notre prochain article sur l’envers des cosmétiques, nous vous parlerons aussi de tous les autres ingrédients à éviter absolument dans les shampooings et gel douches.

En attendant que l’interdiction des détergents sulfatés soit un jour promulguée (on espère cela avec impatience !) nous vous conseillons d’éviter d’acheter tout produit contenant l’une de ces molécules dans sa composition : Sodium Lauryl Sulfate, Sodium Laureth Sulfate (interdit dans tous les cosmétique bio) et Ammonium Lauryl Sulfate.

N.B. Amonium Lauryl Sulfate (ALS) et Sodium Coco Sulfate (SCS) sont autorisé par Cosmebio.

Quelles huiles essentielles pour quel type de cheveux ? Cheveux normaux : Citron, Eucalyptus, Ylang-ylang, Lavande, Thym, Cèdre, Romarin
Cheveux secs et ternes : tea-tree, de saro (même propriétés que le ravintsara), d’eucalyptus citronné
Cheveux gras : Thym (+ vinaigre d’alcool) Masser au préalable les racines des cheveux à sec avec du son OU laurier noble, menthe poivrée et bois de rose. OU H.E. de cèdre
Cheveux sombres : romarin
Cheveux abîmés : Ylang-ylang, Camomille, Santal

Cheveux fins et fragiles : lavande aspic, eucalyptus citronné et de bois de rose
Pellicules : géranium d’Egypte, laurier noble et tea-tree

Perte de cheveux : camomille noble, immortelle et saro

Pour vous rincer les cheveux, rien de tel qu’un mélange ¼ de vinaigre de cidre ¾ d’eau + H.E. au choix.

Le calcaire contenu dans l’eau de distribution ternit les cheveux. Grâce au vinaigre de cidre, ils seront brillants et la sécrétion de sébum sera régulée.

Et pour les démêler, appliquer un peu d’huile de jojoba.

Histoire de la glycérineSa découverte date de la fin du 19ème siècle, la glycérine est issue de la saponification d’huiles végétales ou animales. La glycérine naturelle s’obtient en même temps que le savon lors du procédé de saponification, en voici la formule :

Corps gras + Alcali = Savon + Glycérine

A l’origine donc, la glycérine provenait exclusivement du procédé de fabrication du savon. A présent elle peut être aussi synthétisée à partir de graisses animales ou d’huiles végétales. La glycérine peut aussi être synthétisée au départ de pétrole. Depuis sa découverte, elle est utilisée dans divers secteurs comme la pharmacie et la cosmétique mais aussi dans d’autres industries grâce à ses nombreuses qualités. Au début de sa découverte, on l’utilisait principalement pour réaliser des bougies.

Les produits qui en contiennent :

De nombreux produits cosmétiques et pharmaceutiques contiennent de la glycérine comme le savon, la mousse à raser, le dentifrice, les bains de bouche, les soins capillaires, les crèmes de soin, antirides,… Le savon lui, en contient naturellement, mais cette glycérine là est retirée de tous les savons industriels. Seuls les savons réalisés à froid la conserve. Quant aux autres produits, la glycérine est ajoutée à des pourcentages variant selon les besoins. Dans ces cosmétiques ou soins, elle est soit d’origine naturelle (rare) ou synthétique (facile à produire). Il est d’ailleurs difficile d’identifier son origine (naturelle ou synthétique) dans les listes d’ingrédients puisque sa dénomination est la même : Glycerin ou Glycérol dans les deux cas.

Ses propriétés :

La Glycérine peux retenir plusieurs fois son poids en eau, ce qui en fait un actif hydratant incontournable, c’est aussi un agent émollient (qui adoucit la peau) et protecteur.

Son rôle est d’attirer l’eau de la partie à forte hygrométrie vers la partie à plus faible hygrométrie. En gros, dans une crème hydratante, elle attire l’eau contenue dans la crème vers la peau et dans un savon à froid elle attire l’eau de la douche vers la peau.

Comme nous l’avons vu, la glycérine est un humectant / hydratant qui attire l’eau extérieure. Il faut donc veiller à ne pas utiliser de la glycérine à des taux trop importants, jamais supérieurs à 10% dans un cosmétique ou un savon. Au delà,  la glycérine devient alors desséchante, car elle attire l’eau de la peau vers l’extérieur.

Son action sur la peau :

La glycérine combine les qualités d’agent émollient (adoucit la peau), humectant, occlusifs et hydratant, elle remplace les fonctions des lipides naturels de la peau, quand ils sont défaillants. Enfin, elle assure la continuité de l’hydratation en formant un film occlusif (barrière) sur l’épiderme, ce qui limite les pertes d’humidité.

Les propriétés de la Glycérine lissent la peau, améliore sont élasticité, normalise la desquamation(*), l’adoucit, la protège des agressions extérieures (vent, froid, pollution, UV…) et l’hydrate. C’est l’alliée parfaite de notre peau qui associée au surgras de nos savons, constituent l’ultime protection de notre peau.

(*) La desquamation désigne le décollement et la perte de la couche superficielle de l’épiderme. Les peaux qui se détachent sont appelées des squames. La desquamation est un phénomène naturel lors de la mort des cellules les plus superficielles qui sont régénérées par le derme, mais peut être également plus précoce et due entre autres à un coup de soleil, un peeling, une carence en vitamines, un usage de produits détergents.

Desquamation pathologique : Elle peut aussi être la conséquence d’une allergie, comme l’eczéma, d’une maladie inflammatoire, comme le psoriasis, ou d’une maladie infectieuse.

 

Fondé à Genève en 1973, l’IFRA est l’International Fragrance Association (Association de la parfumerie internationale), l’organe international officiel représentatif de l’industrie de la parfumerie. Son but principal est d’assurer la sécurité des matières premières de parfumerie pour la santé et pour l’environnement, grâce à un programme scientifique dédié.L’IFRA est aussi à l’origine d’un Code de bonnes pratiques pour les industriels et de standards d’utilisation des ingrédients de parfumerie, avec trois types d’auto-régulation :
• les interdictions : interdiction d’utiliser certains matériaux ;
• les restriction : règles concernant les quantités ou la dose maximale à utiliser ou les produits dans lesquels certaines matières peuvent être utilisées ;
• les spécifications : autres conditions sur le type de matériau.

L’IFRA établit ces règles en fonction du type de produit, et a pour cela définit 11 catégories* :
• Catégorie 1 : Produits pour les lèvres de tous types (rouges à lèvres solides et liquides, baumes, transparents ou colorés, cire à lèvres, etc.), cires pour épilation mécanique
• Catégorie 2 : Déodorants et antitranspirants de tous types (spray, stick, roll-on, aisselles et corps, etc.)
• Catégorie 3 : Lotion pour bébé, Crème et huile, Peinture corporelle pour enfants, Produits pour les yeux de tous types (ombre à paupières, mascara, eye-liner, maquillage des yeux, masques pour les yeux, etc.), Produits hydro-alcooliques appliqués sur peau récemment rasée, crèmes pour le visage des hommes, baumes
• Catégorie 4 : Crèmes pour le corps, Huiles, Lotions, Crèmes parfumantes de tous types (à l’exception des crèmes et lotions pour bébés), Peintures pour le corps (sauf pour les enfants), Kits cosmétiques – Composés parfumés, Soins des pieds, Déodorants pour cheveux, Produits de coiffure, Laques pour cheveux de tous types (pompes, aérosols, etc.), Produits hydroalcooliques appliqués sur une peau non rasée (incluant les brumisateurs pour le corps (base aqueuse, alcoolique et hydrocolo-alcoolique), ingrédients pour kit de parfum
• Catégorie 5 : Poudre et talc pour bébé, shampooing sec (ou shampooing sans eau), masques faciaux, traitements capillaires permanents et autres traitements chimiques pour les cheveux (p. ex. défrisants), crème pour les mains, désinfectant pour les mains, lingettes ou mouchoirs rafraîchissants pour visage, cou, mains, corps, Crème visage et maquillage facial féminin
• Catégorie 6 : Bain de bouche, y compris les aérosols pour l’haleine, Dentifrice
• Catégorie 7 : Lingettes pour bébés, Répulsifs insectifuges (destinés à être appliqués sur la peau), Lingettes intimes
• Catégorie 8 : Teintures capillaires, produits de coiffure non-sprays de tous types (mousses, gels, conditionneurs sans rinçage, etc.), Démaquillants de tous types (sauf nettoyants pour le visage), Soins des ongles, Poudres et talcs de tous types (sauf poudres et talcs pour bébé)
• Catégorie 9 : Savon en pain (savon de toilette), Gels de bain, Mousses, Sels, Huiles et Autres produits ajoutés à l’eau du bain, Gels douche de tous types (y compris les gels pour bébés), Produits dépilatoires (à l’exception des cires pour épilation mécanique), Nettoyants pour le visage de tous types (bains, gel, gommages, etc.), Savon liquide, Shampooings de tous types (y compris les shampooings bébé), Crèmes à raser de tous types (stick, gel, mousse, etc.)
• Catégorie 10 : –
• Catégorie 11 : Conditionneur (à rincer)
*Seuls les produits cosmétiques on été cités ici dans les différentes catégories

Pour aller plus loin
• Voir le site Internet de l’IFRA (En anglais)

 

Petit rappel de chimie :Les acides (Ph de 1 à 7) ont la faculté de libérer l’hydrogène (H+ de l’eau) Ils ont une charge positive, ils libèrent les protons = la charge positive de l’eau = H(+)).

Ex : HCL + H2O => H3O(+) + CL(-)

H3O(+) + CaCO3 => H2CO3 + Ca(++)   L’acide à la faculté de libérer l’hydrogène qui va s’associer avec le carbone du calcaire, le calcium du calcaire deviendra soluble dans l’eau.

Les bases (Ph de 7 à 14) ont la faculté de capter l’hydrogène (H+ de l’eau) Ils ont une charge négative, ils libèrent les ions = la charge négative de l’eau) et sont alcalins (= neutralisent les acides)

Ex : Na OH + H2O => Na(+) + OH(-)     (OH- va permettre de capter les protons, donc de neutraliser les acides, solubiliser dans l’eau les graisses, les protéines)

Alcalin = Substance chimique possédant un pH supérieur à 7. (= Base)

 

 

A visiter :

www.saponification.org

www.senz-cosmetics.com

www.aroma-zone.com

www.lessentieldejulien.com

www.mademoisellesavonne.wordpress.com

www.passionsdo.be

www.gildewerk.com

www.savonnerie-merem.be

www.savons-et-cie.fr

https://calc.mendrulandia.es/?lg=fr = calculateur de saponification

www.olila.be

https://ifrafragrance.org